Nous sommes 22 au départ de cette randonnée qui malgré le temps maussade n’annonce pas de pluie, il est vraiment dommage que le soleil nous fasse faux bond, par chance il ne fait pas froid.
Après avoir avalé un dénivelé conséquent, le village d’Espinouse apparait. C’est un hameau constitué d’une dizaine de maisons, toutes restaurées et donc habitées même si c’est pas forcément à l’année car il y en avait beaucoup de fermées. Espinouse (Spinosa, au XIIIe siècle), compte 63 feux en 1315, puis 36 en 1471 après la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans). En 1765, le village compte 228 habitants.
Laissant ce hameau paisible dans son calme nous reprenons notre chemin. Après une descente bien marquée, nous avons repris une montée vers les ruines de Lagremuse. Lagremuse comptait 80 habitants en 1765. Sur la carte de Cassini (1778-1779), la commune s’appelait La Gramuse, du nom du petit lézard gris qui se dore tranquillement sur les murs et murets, au soleil brûlant de l’été. Des vignes étaient cultivées à l’ouest du village, sans doute dans le quartier dit ‘des Vignes’ : peut-être y trouverez-vous encore quelques ceps abandonnés ; les oliveraies ont été récemment restaurées. En 1962 elle a fusionné avec la commune de Saint-Jurson pour former la nouvelle commune du Chaffaut-Saint-Jurson. En 1973, la commune d’Espinouse est réunie à son tour à celle du Chaffaut-Saint-Jurson.
La vue au sommet méritait le déplacement, le ciel ne nous a pas empêché d’admirer des paysages magnifiques, la quiétude et le silence valaient de l’or.
Encore une superbe balade choisie par Christine que nous remercions. Nous la remercions aussi pour son excellent pain d’épices. Merci à tous pour vos succulents gâteaux et autres sucreries.
Nous avons parcouru 13,2 km pour 628 m de dénivelé.
D.Thiery nous précise :
… Les Pouillés de Digne en 1351, comme pour Le Chaffaut, recensent un cappellanus de Lagramusa et la prebenda de Lagramusa. Cette dernière devait revenir au sacristain de la cathédrale de Digne, car Lagremuse est associé au Chaffaut. En 1376, c’est le même chapelain qui dessert les deux paroisses. Mais Lagremuse est néanmoins un castrum comme indiqué lors de l’enquête de 1252 : castrum de Lagremusa .
Féraud date le château du XVe siècle et il est remarquable par sa position sur trois rochers qui dominent toute la vallée. On ne connaît l’église paroissiale que lors de la même visite pastorale de 1683 où l’évêque y recense un tableau avec saint Michel, titulaire et sainte Agathe, patronne. Comme bien souvent, c’est le patron qui va détrôner le titulaire. En effet, par la suite c’est sainte Agathe qui devient la titulaire de l’église. C’est ce que confirment l’abbé Féraud et les visites pastorales du XIXe siècle. Féraud ajoute même que cette église n’était au départ qu’une chapelle castrale contigüe au château, devenue par la suite paroissiale. Elle est mentionnée lors des visites pastorales du XIXe siècle, une chapelle au château en 1866.
Mais une autre chapelle est signalée, d’abord en 1860, une chapelle rurale dégradée et non fermée. Sa ruine est imminente car en 1872, il n’y a pas de chapelle rurale. Il est probable qu’il s’agit de la Chapelle de Lagremuse signalée par une croix par la carte IGN moderne à 150 m au SE du village ruiné de Lagremuse …
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