Cette fois nous sommes 20 au départ du chemin de l’eau pour une rand’eau qui devrait être rafraichissante, mais vu la chaleur annoncée nous allons déguster.
Nous longeons un agréable sentier puis après un morceau de route nous grimpons jusqu’à Artignosc, la chapelle St Christophe nous accueille au sommet de la côte, nous entrons dans ce village paisible très ombragé.
Sur la place une fontaine dont l’eau nous est recommandée par 2 villageois à l’ombre du lavoir, nous prenons la pause du matin dans le jardin public si plaisant que nos marcheurs voulaient rester là, il a fallu les remettre sur le droit chemin pour continuer. (La gestion de l’eau à Artignosc est un exemple remarquable d’abord la fontaine ronde , à bulbe début du XVIII e siècle. Bien que dotée d’un bassin octogonal , cette fontaine fait partie du type des fontaines à plan carré. Dotée originellement , au-dessus de l’urne centrale, d’une « pigne »(pomme de pin), elle fut modifiée en 1889 afin d’y installer une Marianne en bronze au sommet de la colonne.
Arès la fontaine , l’eau passe par un siphon dans le lavoir. Couvert en 1844 c’est un lavoir haut, on y lavait debout avec du savon de Marseille et à l’aide du battoir , on chassait la saleté.
L’ensemble Pesquier-Moulin, au bout de la rue du Pesquier, il y a le Pesquier (Bassin en Provençal). L’eau qui a servi de boisson à la fontaine , pour le lavage des vêtements au lavoir était stockée dans ce très grand bassin, qui, à l’origine , venait toucher le mur arrière du lavoir. Cette eau allait ensuite entraîner les meules des moulins et irriguer les jardins puis les près. Sur le mur du Pesquier , on lit « 1798 » dans une pique renversée. C’est l’année, par ailleurs célèbre, où l’on a surélevé le bassin et le moulin qui lui est contigu.)
Reprenons notre chemin de l’eau, au passage les ruines de l’ancien moulin de Vallefont, par une piste parfois ombragée nous arrivons au belvédère pour découvrir le Verdon, subjugué par la beauté du Verdon, Jean Giono avait tenu à lui rendre hommage à travers quelques écrits poétiques (Rien n’est plus extraordinaire que le mélange de ces rochers et de ces abîmes, de ces eaux vertes et de ces ombres pourpres, de ce ciel semblable à la mer homérique et de ce vent qui parle avec la voix des dieux morts !).
L’émerveillement passé nous continuons notre route, traversons le pont qui enjambe le Verdon, un courant d’air nous invite à rester mais il reste du chemin, nous devons atteindre la chapelle Notre Dame, le déjeuner nous y attend.
Passés sur l’autre rive nous découvrons le paysage que nous venons de parcourir. Au sommet d’une montée, enfin la chapelle, moment de bonheur, l’ombre fut la bienvenue. L’apéro, les gâteaux, il y en eut encore trop, Jacky a fêté ses vingt ans dans la joie et l’allégresse. Nous avons chanté comme il se doit.
Il fallut encore repartir, le village de St Laurent fut salutaire une fontaine a permis à certains de refaire le plein, le lavoir aussi nous a revivifié par son eau fraîche, nous passons devant le château datant sans doute de la fin du XVIIème siècle avec ses 4 fortes tours d’angle et son ancien pigeonnier. Sa porte en plein cintre est encadrée de deux pilastres surélevés. Un document d’archives l’attribue à Claude Castellane. Au moyen-âge, ce petit village ne comptait pas moins de 7 seigneurs ou coseigneurs. Comment donc se défendait-il contre les assauts alors qu’il n’avait même pas de murailles ?
Au niveau de l’oratoire, on continue tranquillement sur la petite route communale, puis la piste entre bois et champs jusqu’aux ruines des Angles, direction le lac de Montpezat après avoir traversé un vaste replat nous prenons l’entrée des gorges la profondeur de l’eau est de 25 mètres et le point de vue superbe, par une petite sente caillouteuse nous nous élevons sur la bordure du coteau Chiron, les gorges sont magnifiques, ce panorama nous accompagne d’ailleurs tout au long de cette portion en balcon, nous redescendons vers le lac de St Laurent, ce plan d’eau artificiel aux rives sauvages et arborées est un havre de paix et de fraîcheur, un petit paradis pour les pêcheurs et les baigneurs, nous profitons de ce paradis pour nous tremper un peu, certains courageux iront jusqu’à se baigner entièrement.
Contournant ce lac, une dernière montée nous attend pour rejoindre nos véhicules.
Encore une journée pleine de chaleur en tout genre, nous avons marché 16 km et dénivelé 400 m.
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