NOTRE DAME DE LURE ET PIQUE NIQUE POUR CLORE LA SAISON 2017
Par cette chaleur incommodante notre guide a eu l’ingénieuse idée de changer le programme, quelle bonne idée elle a eu de choisir ce lieu plein de fraîcheur et de repos.
Nous sommes partis quand même une vingtaine pour grimper jusqu’à la table d’orientation, par un chemin plein d’ombrage sous les hêtraies.
Cette magnifique forêt nous fait découvrir l’empreinte des charbonniers, nous prenons la pause au pied de ces fours géants ou charbonnières. Le principal de la déforestation fut dû aux charbonniers qui durant une grande période et jusqu’au milieu du XXe siècle, occupèrent et rasèrent les forêts de Lure. Certaines charbonnières peuvent dater du Moyen Âge. Les sites étaient réutilisés dès la repousse soit environ tous les vingt-cinq ans. Il y avait avantage à réoccuper ces lieux car le nivelage du sol était réduit et la charbonille de la meule précédente facilitait l’allumage de la nouvelle. Cette activité s’étendait de mai à novembre. Le dernier charbonnier de Lure fut Second Usseglio, piémontais né en 1920 dans la province de Turin. Les charbonniers de Lure avaient fort mauvaise réputation.
Nous continuons pour déboucher sur la route conduisant au sommet, nous n’irons que jusqu’à la table d’orientation, notre circuit n’allant pas plus loin, « time in » oblige, mais qu’importe la vue est surprenante, le Ventoux, toujours aussi imposant, nous a fait un clin d’œil, pensant tient encore vous je vous ai déjà vue ! tous les monts au nord, si nombreux qu’il est difficile de les citer tous, nous n’avons rien perdu du panorama.
Nous avons regagné la station en contournant le sommet de Morteiron dont nous avons emprunté la combe du même nom passant devant la source captée, seule source pour alimenter 2 kms plus bas Notre Dame de Lure. Les sources sont rares, surtout sur le versant méridional où aucun ruisseau permanent n’existe. Absorbée par le sol fissuré (relief karstique), l’eau de ruissellement resurgit à la Fontaine de Vaucluse qui se trouve à 60 kilomètres ou rejoint la Durance et ses affluents.
Notre arrivée à la chapelle fut accueillie par 10 randonneurs hors circuit, préférant le piquenique à la rando, ainsi nous nous retrouvons 30 à partager notre repas. Christian a eu la bonne idée de naître ce jour-là, nous avons tous trinqué à sa santé, l’occasion étant toujours bonne pour lever nos verres. Nos diverses préparations culinaires échangées, certains ont fait un brin de sieste, d’autres ont bavardé, il est vrai que nous n’avons jamais rien à nous dire.
Quelques-uns sont allés visiter la chapelle qui était ouverte. Tout le monde a savouré à sa façon cette après-midi divine.
La légende rapporte que l’ermite saint Donat, vivant près de Peyruis, se serait retiré vers 490 dans ce lieu isolé. Il y serait mort en présence de l’abbé Mary de Boscodon. C’est du moins ce qu’affirment deux inscriptions peintes à l’intérieur de l’église. A sa suite, les disciples de saint Donat y auraient fondé un monastère. Plus tard, lorsque les Sarrasins firent des incursions dans le pays entre 890 et 972, ils auraient totalement détruit cette première fondation, dont il n’est même pas certain qu’elle ait réellement existé. Mieux attestée est la fondation d’un second monastère en cet endroit en 1165, par des moines de l’abbaye de Boscodon proche d’Embrun. Elle se fit sous la conduite de leur abbé, Guigues de Revel ; Boscodon dépendait alors de l’abbaye de Chalais, près de Grenoble. Les chalaisiens construisirent cette abbaye dont nous voyons aujourd’hui les restes, c’est-à-dire essentiellement l’église. Notre-Dame-de-Lure fut prospère jusqu’au XIIIème siècle. En 1317, l’effacement de l’ordre chalaisien fit qu’elle passa sous le chapitre de la cathédrale d’Avignon. Ensuite elle déclina lentement à cause des rigueurs du climat et de l’isolement. Les moines s’installèrent dans une grange de Saint-Etienne-les-Orgues. L’abbaye devint séculière en 1481, et fut peu à peu abandonnée. Les protestants l’incendièrent en 1562, puis elle tomba dans l’oubli. Pourtant au XVIIème siècle, un renouveau se fit lorsque des pèlerinages importants furent organisés en l’honneur de la Vierge ; on rapporte même des récits de guérisons miraculeuses. Ces pèlerinages furent aussi l’occasion d’effectuer plusieurs restaurations de l’édifice, à l’initiative des villageois ». C’est Lucien, l’Ermite de Lure, installé depuis 13 ans, qui est maintenant le gardien des lieux.
Ce fut une journée sereine 6 nous avons marché 8kms 75 pour 475m de dénivelé, merci Françoise de nous avoir donné l’occasion de la partager.
Ce fut notre dernière sortie avant l’été, je vous souhaite à tous de passer de bonnes vacances, de vous reposer pour être en forme à la rentrée.
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