Après une traversée un peu longue de Vinon pour cause de travaux, nous avons circulé sur la D11 aux buissons taillés en formes multiples en hommage à un groupe de résistants tombés courageusement là. Les buissons taillés en forme d’animal ou d’allégorie sont sculptés chaque année par les descendants de deux cantonniers qui, dès 1946, s’étaient livrés à cette tâche pour rendre hommage aux quinze résistants tués deux ans plus tôt sur le plateau de Bèdes.
C’est au départ du hameau de Bèdes que nous avons débuté notre marche. Nous sommes 22 à accompagner Jean Pierre.
Cette montagne? de forme allongée, à l’allure de petite Sainte-Victoire, domine la campagne entre Rians et Jouques. Le sentier s’élève lentement en balcon vers le sommet du massif où est implantée une vigie à 658 mètres d’altitude. La vue à 360° permet d’observer par temps clair, les Alpes, la Sainte Victoire, le Concors et le Luberon,
nous prenons le temps de contempler le décor autour de nous, à perte de vue. Nous cherchons un coin abrité pour prendre notre repas avec en toile de fond, les Alpes déjà enneigées, Manosque et le bassin de Cadarache. La température nous a obligés à ne pas trop trainer.
La descente s’effectue au nord par une piste large et dans un environnement végétal un peu différent composé principalement de chênes. Dans la plaine, nous traversons les vignes du domaine viticole de la Grande Séouve. On aboutit plus loin sur une piste en terre carrossable que l’on traverse pour prendre un sentier herbeux entouré de haies. A un moment donné, sur la droite, on peut apercevoir la ruine de Vilemus assez imposante, vestige d’une ancienne tuilerie et fabrique de pipes.
Le sentier nous conduit au domaine de Notre Dame, et rejoint notre chemin pris le matin pour retrouver le hameau de Bèdes et nos véhicules.
Nous avons marché 10,7 km et fait un dénivelé de 340m. Notre randonnée n’étant pas très longue, nous avons été prendre le verre de l’amitié à Jouques.
Charmante journée que nous a offert Jean Pierre que nous remercions tous sincèrement.
Un petit mot sur Jouques quand même :
Les plus anciennes traces de présence humaine à Jouques remontent à 11000 ans avant Jésus-Christ (époque Moustérienne). Véritable trésor archéologique, la Grotte de l’Adaouste est située aux confins du Lieu-dit de « Bèdes ». C’était un bourg romain, une station militaire où on y avait construit de nombreuses villas, deux fabriques de jarres et de poteries.
De 300 à 100 avant Jésus-Christ, le site accueille un oppidum gallo-romain encore dressé. Non loin des principaux vestiges se trouve la Chapelle Notre-Dame de Consolation datant du 12ème siècle.
Au premier siècle, l’occupant romain met en chantier un aqueduc qui conduit l’eau de la source de Traconnade, située sur le territoire de la commune, jusqu’à Aix-en-Provence. Cité « Castrum de Jocis » au 12ème siècle. Seigneurie relevant des archevêques d’Aix-en-Provence au 13ème siècle et de divers coseigneurs. Chef-lieu de canton en 1790. Le village primitif qui fut abandonné était perché sur une falaise. Jouques, est un joli village, au riche passé historique, s’étageant en gradins dans un environnement verdoyant.
Laisser un commentaire