ST MARTIN DE CASTILLON -CASENEUVE

Nous sommes partis 13 pour cette randonnée connue, le village de Saint Martin de Castillon perché, posé paisiblement sur un éperon rocheux dominé par son Eglise. Situé dans la partie la plus orientale du Vaucluse, à cheval sur la haute vallée du Calavon, entre Luberon et Monts de Vaucluse. Il n’a pas beaucoup changé hormis sa chapelle qui a été restauré.

Nous avons pris ce charmant petit chemin tout en balcon d’où l’on peut voir le Mourre Negre , le village du Castellet, Auribeau et Saignon.

Après une escapade imprévue pour voir des bories nous avons été dans l’obligation de rebrousser chemin pour retrouver l’itinéraire prévu.

D’un pas soutenu nous sommes arrivés à Caseneuve pour déjeuner un peu tardivement.

La visite de Caseneuve au pas de course, il fallait penser au retour l’heure tournait.

Avec une vue véritablement imprenable sur le massif du Luberon et la vallée d’Apt, la situation de Caseneuve, tout comme Saignon a déterminé son rôle de sentinelle, ce qui explique que le site ait toujours été occupé.

Après la colonisation romaine, on peut retenir que le village fut le fief d’Humbert, neveu de Saint Mayeul, célèbre abbé de Cluny et fondateur de la famille d’Agoult-Simiane. C’est à cette époque que le castrum a été construit. La « casanovo » a donné son nom au village (cité en 978). La forteresse actuelle, haute de 32 mètres, a pris sa place entre le Xe et le XIIe siècle. Cette place forte historique de la maison des Agoult-Simiane ne fut jamais attaquée. Seule la « grande peste » réussit à atteindre le village. De 1720 à 1721, dix-huit personnes décédèrent.

Caseneuve possède sur son territoire un solide château, qui malheureusement ne se visite pas. Vous pourrez simplement admirer depuis l’extérieur son architecture sobre et son allure massive avec ses remparts, ses grandes tours et ses hauts murs de pierre blanchis et patinés par les années.

Outre ces ruelles caladées, ce petit village possède un patrimoine important notamment les vestiges des remparts, la maison commune (ancien siège du Conseil de Ville au XVIIe siècle), le cercle Républicain, l’église Saint Etienne datant sans doute des débuts de la Chrétienté et le plus grand oratoire de Provence.

Au départ, cet oratoire est construit à l’entrée du village par les habitants eux-mêmes, afin d’accueillir la croix commémorative de la mission franciscaine, dirigée par le révérend-père Ricard. Ce dernier a réussi à convaincre la population locale de démonter, pierre après pierre, l’arc triomphant du prieuré clunisien de Notre-Dame des Aumades, situé pourtant à un kilomètre et demi. Les pierres étaient alors réutilisées pour la construction de l’oratoire. Il faut signaler néanmoins que, depuis la Révolution française, il ne restait de cet arc que les piliers et les bas-reliefs, à l’effigie de Saint-Luc et de Saint-Mathieu.

Finalement nous avons marché 16 kms 5 pour 500 m de dénivelé par des chemins superbes. Merci Jacky pour ce bon bol d’air très agréable.

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