le 28/11/2017 LES GORGES DU MARDARIC ET SENTIER DES CHARBONNIERES
Ce fut un départ très vivifiant, la fraîcheur du matin nous a un peu surpris, mais après quelques pas dans les gorges du Mardaric, saisis par la beauté des lieux, nous n’avons plus ressenti le froid. Seule la cascade du torrent nous a rappelé qu’il avait dû faire très froid dans la nuit.
Après avoir grimpé dans ces gorges magnifiques, nous avons atteint la lumière du soleil et apprécié sa chaleur. Notre chemin a traversé des sols marneux en plein dégel pour atteindre une zone constituée d’une strate rocheuse contenant un très grand nombre d’ammonites fossilisées, nous avons analysé ce lieu avec un grand intérêt.
Poursuivant notre sentier en grimpant à travers la végétation nous avons posé nos sacs pour le déjeuner sur un balcon avec vue imprenable sur la barre des Dourbes et le pic de Couard, superbes sommets. Bien sûr les gâteries ont été nombreuses et pris par la magie du lieu nous avions presque oublié qu’il fallait repartir.
Par une sente traversant bois et robines, découvrant au passage des points de vue remarquables nous avons regagné nos véhicules.
Les Eaux Chaudes (61 km²) et le Mardaric aujourd’hui couvert (9 km²) sont les deux cours d’eau confluents rive gauche de la Bléone
dans la ville de Digne.
En 78, Pline l’Ancien évoque dans sa volumineuse Histoire naturelle : « Bodionticos, quorum oppidum Dinia » (« les Bodiontici,
dont la capitale était Digne »). Dinia est alors une cité gallo-romaine implantée en fond de vallée, près du torrent du Mardaric,
sur le site de l’actuel quartier du Bourg.
Au Moyen-âge, la cité se déplace vers le point haut du Rochas, autour du château des évêques, afin de pouvoir mieux se protéger.
Puis à partir du XVIIIe siècle, et après être devenue chef-lieu du nouveau département des Basses-Alpes (1790), Digne sort peu à peu
de ses remparts et s’étend de plus en plus loin de sa vieille ville au XXe siècle.
Un petit mot sur Victor Hugo et la ville de Digne.
Pour écrire Les Misérables, Victor Hugo crée le personnage de Bienvenu Myriel qui sait ouvrir sa porte à Jean Valjean, le bagnard.
Le Mardaric avant qu’il soit couvert
Victor Hugo puise son inspiration dans la vie exemplaire de l’évêque de Digne qui s’illustre par une œuvre de charité exemplaire.
Généreux et bon, il a le courage de s’opposer à Napoléon 1er en 1811, lors du Concile de Paris.
Victor Hugo eut connaissance des détails de la vie de prélat par l’un de ses amis, préfet à Paris, qui était le frère de l’évêque.
Nous remercions Jacqueline et Germain de nous avoir fait découvrir cette randonnée très intéressante et surprenante.
Merci pour les gâteaux et le cointreau que tout le monde a apprécié.
Nous étions 32 randonneurs pour faire 11,5 km et 500m de dénivelé.
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