Une belle journée qui s’annonce, le ciel bleu, pas de vent, une température idéale, nous sommes 20. Nous arrivons sur le parking, houlà, je n’avais pas pensé à la rentrée de l’école, en plus il y a le marché le mardi, le parking est légèrement encombré. Finalement tous les véhicules trouvent une place.
Nous débutons par le marché, nous mettons de l’animation, les forains ont de l’humour. Nous traversons le village en direction de l’église, de part et d’autre de la rue des portes classées, magnifiques ont retenues notre attention, l’Eglise St Etienne de 1860, édifice important comportant de nombreux trésors, une sorte de musée à découvrir. Poursuivant notre visite, nous empruntons une rue caladée qui nous conduit au pied d’un premier rempart un peu délabré appareillé à la sarrasine, passé la porte de la Roque (le nom n’est pas garanti, il y a tellement de porte dans ce village que même les guides ont du mal à les situer, il y en aurait 14 au total), nous découvrons au sommet d’une superbe calade un double porte que nous passons et là le spectacle s’offre à nous. Bâti sur le plateau qui domine le village on surplombe le barrage construit en 1763 pour alimenter en eau les habitants de Saint Saturnin. Les vestiges qui protégèrent le Castrum médiéval sont encore bien visibles, le portail Ayguier, deux tours et deux portes. La chapelle et le donjon du XIe siècle ont été restaurés. Depuis l’éperon rocheux nous avons une vue superbe sur le village et la chaîne du Luberon,
Après avoir longuement observé ce lieu et ses alentours, nous avons démarré notre randonnée par une montée régulière mais certaine. Je ne sais pourquoi, certainement par manque de surveillance, j’ai raté le chemin, ce qui nous a fait faire un peu de passage au travers des broussailles pour retrouver notre route. Ouf, nous l’avons retrouvé, mais je n’étais pas fière.
Nous avons vu quelques aiguiers au passage. Un endroit charmant pour le repas où nous avons pris le temps de nous décontracter. Au retour après le passage de la retenue d’eau nous avons découvert le moulin à vent, à l’origine, six moulins (XVII/XVIIIe s.) occupaient les hauteurs de Saint Saturnin lès Apt. Aujourd’hui, cette commune s’enorgueillit de posséder encore une de ces magnifiques constructions sur la crête ventée du village.
Nous avons profité de ce beau temps pour nous désaltérer à la terrasse du bar le Platane. Encore une belle journée passée entre amis, je vous remercie de m’avoir accompagnée.
Nous avons fait quand même 12,2 km avec un dénivelé de 660 m.
St Saturnin les Apt
Après les invasions barbares, les villageois recherchent la sécurité des lieux perchés. Un castrum s’installe en 1009 sur le rocher et la première enceinte apparaît dès le 11e siècle. Des remparts successifs sont érigés de la fin du 13e siècle au début du 16e siècle, mais le castrum devenant trop exigu, le village s’étend très vite hors murailles. Abandonné, le vieux château de Saint Saturnin les Apt tombe en ruine. Le 19e siècle confirme l’abandon du vieux village, trop perché. Les villageois le délaissent pour des maisons plus spacieuses et plus confortables. Peu à peu, les vieilles maisons s’écroulent, ne laissant à leur place que de somptueuses ruines livrées aux ronces et au pillage.
(Podium regalis) Aux temps de l’indépendance gauloise, cette colline était habitée par diverses tribus. Faisait partie des propriétés de st saturnin et classée sur le territoire d’Apt.
ANIANE Les peuplades gauloises se groupèrent vers 330 av. J.-C. au pied de Perreal, quartier Saint-Pierre, et formèrent le village d’Aniane qui fut brulé par les Sarrasins en 869.
Saint Saturnin C’est donc en 869 que 12 réfugiés d’Aniane vinrent construire une forteresse sur le rocher et quelques maisons qui prit le nom d’Aniane jusqu’au XIe siècle lors de la consécration de l’église paroissiale à saint Saturnin en 1056.
Fief des Agoult en 1190. Au XIIe siècle, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possède deux églises rurales, Sancti Andreae de Crossaniis ou de Arnavis, et Sancti Martini de Crossanicis, aujourd’hui disparues ou en ruines. Fief des Puyloubier en 1302. Medulionis de Sancto-Saturnino, viguier d’Arles (1346) puis de Marseille (1348-49), fut chevalier et seigneur de Saint-Saturnin d’Apt. Cet officier était peut-être Medulionis de Sancto-Saturnino, originaire de Villars (baillie de Apt), seigneur de Saint-Saturnin d’Apt qui vendit, en 1354, sa seigneurie de Villars à Hugues de Sallono pour 4000 florins d’or. Selon Papon, il fit partie de ces Provençaux qui servirent le duc de Calabre en Campanie, en 1328.
Fief de Guillaume de Luc en 1406.
Prend le nom de Saint Savournin en 1607
Prend le nom de Saint Saturnin en 1770
Dans le quartier des remparts vous découvrirez que sur les trois enceintes fortifiées construites au XIII°, XIV° et XVI° il ne subsiste que le portail Ayguier
Derrière les falaises qui s’élèvent à l’arrière du village de Saint Saturnin, se trouve un barrage; le deuxième qui fut construit en 1763 et terminé en 1835. La retenue maximum du barrage est évaluée à 2200 m3.
Avant, 3 citernes suffisaient à peine aux besoins du village avant l’arrivée de l’eau potable en 1954.
Personnalités liées à la commune :
Joseph Talon, rabassié, père de la trufficulture moderne.
Albert Trouchet, poète provençal.
Olympe Audouard, née Olympe-Félicité Jouval, femme de lettres et féministe française, est originaire de Saint-Saturnin.
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