Nous étions 26 avec de la jeunesse pour partir faire cette randonnée au-dessus de Simiane.
Elle couvrait 5600 hectares répartis en une plaine fertile et des coteaux boisés. On ne connaît pas le nombre d’habitants à la fin du Moyen Age, mais il est probable que sa situation était semblable aux communautés de Carniol et de Valsaintes déclarées inhabitées en 1471. Le castrum Simiana apparaît en 1031-1032 lors d’une donation faite à Saint-Victor passée dans le castrum (CSV I, n° 425, p. 429). Puis, vers 1065, Rambaud Capitaneus donne à l’église d’Apt divers droits féodaux au terroir de Simiane. Le castrum est encore cité au début du XIIIe siècle et l’église paroissiale est desservie par un prieur qui dépend de l’abbbaye Saint-André-de-Villeneuve. Elle est dédiée à saint Pierre et date dans son premier œuvre du XVIIe siècle, la patronne est sainte Victoire
Avec l’exploitation des gisements de fer à partir de l’Antiquité jusqu’à la fin du Moyen Age, plusieurs implantations religieuses dans le territoire indiquent sa richesse et son intérêt. On ne connaît pas précisément le moment des fondations, mais il semble que lorsque les moines de Saint-André, puis les cisterciens viennent s’installer, ils n’arrivent pas dans un désert. Le premier prieuré Saint-Pierre, au pied du castrum, relève des premières paroisses et a pu succéder à un établissement carolingien. On en retrouve un près de Carniol où un quartier porte le nom de Pré de la Cour. La butte du Haut Carniol a abrité un habitat protohistorique, puis gallo-romain qui ensuite s’est déplacé en contrebas avec une villa ou curtis carolingienne.
Par une montée rocailleuse dominant la plaine de St Michel à Banon, nous prenons très vite de l’altitude, l’éventail de la vue est magnifique. Nous arrivons au jas d’Estelle, belle ruine près d’un champs de lavande, de la lavande il y en a partout, il faut dire qu’ici il ne pousse que cette culture. Chemin faisant à travers bois et champs nous traversons la route D30 venant de St Christol vers Apt et regrimpons vers la chapelle en ruine dédiée à sainte Victoire. Elle domine la route entre les lieu-dit de Curnier au nord et de la Combe du Pommier au sud. On sait que cette sainte est la patronne du village d’après l’abbé Féraud, et lors de la visite pastorale de 1859, la paroisse est sous le titre de sainte Victoire. Cette chapelle a été bâtie en 1920 sur l’emplacement d’un ancien édifice, mais n’a pas été terminée, il y manque la toiture. La nef est prolongée par une abside non couverte en hémicycle. Dans le mur sud se trouve la grotte de Sainte-Victoire où la légende rapporte qu’elle s’y était réfugiée pour prier. Cette grotte a pu servir d’ermitage à un moment donné. Une terrible montée interminable pour nos pauvres genoux nous attend. Enfin nous parvenons sur un plateau pour la pause banane, le chemin se fait plus doux. Nous dominons les reliefs, dans les bas-fond il y a encore de la neige. Nous arrivons au point intéressant pour le repas, bel endroit sur un lit de feuillage pour se reposer et prendre notre déjeuner, bien sûr apéro et gâteries en tout genre.
Nous repartons par une magnifique chemin entre des mur de pierre d’une grande beauté, le paysage se dégage et nous découvrons ainsi toute la vallée qui s’étale vers Sault et ses monts environnants. Dommage nous ratons la propriété du Château du bois l’un des écosystèmes les plus purs au monde.
C’est l’histoire d’un nom « Le Château du Bois » qui raconte une histoire provençale. L’histoire d’un des plus grands domaines de champs de lavande fine au cœur de la Haute Provence à Lagarde d’Apt à 1100mètres d’altitude. La bâtisse du « Château du Bois » est située sur la très petite commune de Lagarde d’Apt dans le Vaucluse, 35 habitants et une densité de 1.6 habitants au km2. Le Domaine de 350 hectares se trouve sur deux communes, Lagarde d’Apt et Simiane la Rotonde, et aussi sur deux départements de la Région Provence, le Vaucluse (84) et les Alpes de Haute Provence (04).
Depuis 1890, les destins réunis du Domaine Le Château du Bois et de la famille Lincelé suivent la même route de l’excellence pour offrir aux femmes et aux hommes une expérience sensorielle et olfactive inspirée par la nature ensoleillée et douce de Provence. Pour garantir et authentifier la qualité de son savoir-faire, « Le Château du Bois » obtient chaque année ses certifications pour sa production AOP d’huile essentielle de lavande de Haute Provence. Puis, l’huile essentielle est présentée au Concours National des meilleures huiles essentielles de Lavande Fine AOP.
L’altitude
> Le Domaine « Le Château du Bois » est situé à 1100 mètres.
> L’altitude est la clé pour la culture des lavandes fines. En effet elles ne peuvent être cultivées qu’au-dessus de 1000m d’altitude, et rien n’y déroge !
La richesse climatique.
> Alliant le climat méditerranéen et le climat alpin, le climat apporte aux lavandes du Château du Bois des conditions idéales d’épanouissement. Les hivers sont froids avec de longs épisodes neigeux, alors que les étés sont chauds et ensoleillés.
La situation dominante
> Entre Mont Ventoux et Montagne de Lure, cette situation géographique offre des points de vue magnifiques sur la chaine des Préalpes, et, c’est un vrai balcon pour observer l’admirable Montagne du Luberon entre Cavaillon et Manosque.
Un sol calcaire
> C’est le moins que l’on puisse dire, car des cailloux il y en a partout ! Certains vont jusqu’à parler de sols squelettiques, car c’est la pauvreté des sols qui caractérise toutes ces montagnes provençales arides et sèches. C’est dans ces sols que la lavande fine pousse, grandit et fleurit.
La végétation atypique
> A la fois méditerranéenne et montagnarde avec des paysages colorés et sauvages où le temps semble s’y être figé, le paysage offre une mosaïque végétale très intéressante et particulièrement protégée.
> La couverture forestière y est très importante et les formations de feuillus en taillis de chêne pubescent et de chêne sessile, hêtre, tremble, bouleau, y alternent avec celles dominées par les résineux de pins sylvestres et pins maritimes. La végétation calcifuge y tient une place non négligeable avec des landes à genêt à balais et à callune, et des châtaigneraies.
Les racines du nom « Bois » pour « Le Château »
> En effet, la source d’inspiration pour nommer la bâtisse lors de sa construction est bien la végétation forestière. L’origine de son nom associe deux théories : la première s’appuyant sur l’implantation de la bâtisse dans un espace boisé, la seconde, affirmant que son nom provient du bois utilisé pour sa construction. Quoi qu’il en soit, c’est bien le caractère naturel du bois qui a baptisé cette demeure « Le Château du Bois ».
Un terroir unique
> L’altitude, le climat, la végétation et le sol prédéterminent un terroir. Le terroir du « Château du Bois » est unique, et, la lavande fine peut s’y épanouir totalement. Identitaire, ce terroir dévoilera la finesse du parfum, la richesse des vertus et la puissance olfactive et sensorielle du caractère inimitable de la lavande fine.
Continuant notre chemin dans un magnifique bois de hêtres majestueux nous parvenons de nouveau sur un plateau dominant, nous retraversons notre route du matin et descendons ainsi dans une combe pleine de fraîcheur pour retrouver une belle montée qui nous hissera de nouveau sur une plateau et là la dernière descente vers Simiane. Nous passons devant d’anciens moulins à vents et la Chapelle Notre-Dame de Pitié, elle est citée comme chapelle rurale mentionnée le 13 juin 1859, étant hors des murs, au quartier des Moulins (2 V 86). Lors de l’inventaire de 1906, le curé du lieu élève une protestation au nom de la Fabrique où il relate que la chapelle N.D. de Pitié a été construite et dotée par la famille Pélissier des Granges qui y avait établi le lieu de sa sépulture suivant acte de l’Etat civil en date du 4 août 1790. L’inventaire recopie les données fournies par le curé : la chapelle ND de Pitié a été construite, paraît-il, par la famille Pélissier des Granges. 100 m². Mais la chapelle est plus ancienne, le PR fait état d’un texte de l’abbé Corriol où il fournit un acte notarié en date de 1573 et il estime qu’elle date du XVIe siècle, la date gravée de 1635 sur le tympan de la porte signalant des réparations
Faisait partie du diocèse et de la viguerie d’Apt, aujourd’hui dans le canton de Banon. C’est une vaste commune de 6786 hectares qui confine avec le département du Vaucluse et fait partie du plateau d’Albion. Depuis 1974, elle a englobé les anciennes communes de Carniol et de Valsaintes situées à l’est qui bien que faisant aussi partie du diocèse d’Apt dépendaient de la viguerie de Forcalquier. Le territoire a livré de nombreux sites antiques, particulièrement voués au traitement des gisements de fer. Passé cette chapelle le vieux donjon du château de Simiane apparait tel un nez au milieu d’un visage.
Situé sur le plateau d’Albion, limitrophe du département du Vaucluse, Simiane la rotonde est classé village de caractère.
Situé sur un ancien oppidum romain, devenu castrum, cet espace fortifié apparaît dans les textes ‘le cartulaire de Saint-Victor de Marseille) dès 1031.
Il est la propriété des seigneurs d’Agoult, une des plus anciennes familles de la noblesse provençale, qui au XIIe siècle font bâtir une forteresse romane dominant l’ensemble du village.
Les seigneurs d’Agoult-Simiane participent à la première croisade auprès de Godefroy de Bouillon et ,à leur retour, contrôlent le pays d’Apt et de Sault. Ces notoriété et fortune nouvelles leur permettent d’édifier un premier donjon.
Cette première construction est dotée d’une rotonde de 18 mètres de haut. Elle est typiquement de style roman, voutée sur croisées d’ogive.
Au XIIe s, un logis seigneurial complète le château qui sera transformé au XIVe s.
C’est la période où commencent les tensions qui entraîneront la guerre de 100 ans
L’abbaye Notre Dame de Valsaintes, fondée en 1188 grâce aux Seigneurs de Simiane, fait prospérer le village notamment par la création d’une verrerie qui deviendra une activité de prestige dans la région.
Toutefois, la communauté subira les épreuves de la guerre de cent ans et les moines désertent l’abbaye et le village devient inhabité. Il faudra attendre le XVIe s pour que, grâce à l’impulsion de l’Abbé de Valsaintes, le village reprenne vie.
La visite du château de Simiane la Rotonde
La rotonde qui donna son appellation au village est une énorme tour défensive. Elle se caractérise par sa magnifique salle d’apparat dotée d’une superbe voute hélicoïdale. Cette coupole de pierre est supportée par des chapiteaux merveilleusement ouvragés. Chacun des douze chapiteaux se terminent par des feuilles finement ciselées que surmontent des masques de pierre issus du bestiaire médiéval: diable barbu, tête de moine, homme baillonné
La commune aujourd’hui propriétaire du château s’est engagé dans un programme de réhabilitation de ce trésor et propose de nombreuses animations dont le festival de musique ancienne « Les riches heures musicales de la rotonde »qui a lieu chaque année au mois d’août. Il se déroule dans la rotonde qui autrefois accueillait les fêtes et les troubadours
En explorant le village vous suivez d’étroites rues pavées passé hautes maisons de pierre qui typiquement datent du 17e et 18e siècles tout en appréciant les couleurs et les parfums des nombreuses fleurs comme les iris et les roses.
Le village s’est développe et devenu plus prospère autour du 17ème siècle à cause de l’industrie du verre local, et en raison de cette richesse il y a diverses maisons grandioses et petits détails architecturaux tels que des portes ornées et d’un campanile que vous allez voir que vous explorez les rues de Simiane-la-Rotonde.
Points saillants au sein du Simiane-la-Rotonde aussi comprennent le clocher du 16e siècle de l’église de Saint-Jean (l’église elle-même n’est plus dans l’existence), la petite église de Saint-Pierre (comme avec la rotonde, l’extérieur simple dissimule un intérieur plus impressionnant); et le salle de marché couverte du 16ème siècle.
Ainsi la visite du village terminée nous regagnons nos voitures et là encore une surprise que nous réservait Annie et Renée, une cagette remplie d’oreillettes succulentes, elles ont fait fureur, elles furent fortement appréciées, il n’est resté aucune miette. Merci pour toutes ces attentions à chacune de nos sorties.
Nous avons marché 16,5 km et fait un dénivelé de 590m, si nous avions été au château du bois nous aurions rajouté 1,3km et 40m de dénivelé.
Merci Jean Pierre de ce parcours très intéressant et très varié, encore une journée formidable dont nous garderons un excellent souvenir.
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