RANDO DU VERSANT SUD DU GRAND LUBERON du 20/02/2018

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Nous étions 20 à partir gravir ce Luberon par Cabrières d’Aigues. Nous sommes donc partis du parking habituel pour rejoindre la piste des méritants, elle porte bien son nom, car pour voir ce que nous allons voir au sommet il faut le mériter.

 

Nous faisons un petit arrêt sur la falaise surplombant le plateau cultivé du Raoux et du Clot, ici, le randonneur traverse plusieurs millions d’années, depuis l’océan de l’ère secondaire, à l’origine des calcaires du Grand Luberon, jusqu’à l’utilisation de ces mêmes calcaires par l’homme au XIXe s.

 

Nous poursuivons sur la piste qui remonte en passant d’abord devant la source captée qui alimente par son réservoir le village, puis les ruines sur la gauche d’une habitation. Dans une forêt de pins d’Alep, de chênes blancs, et chênes kermès, de buis, puis de pins noirs nous rejoignons la croisée des chemins au Couleton, d’où nous partons à l’assaut du plus haut sommet du Luberon,

 

après une rude et longue montée le sommet nous est enfin apparu avec un grand soulagement. Il faut reconnaitre que le spectacle au sommet vaut la difficulté. Nous avons pu voir malgré la brume la Montagne Ste Victoire, au-dessus de la Vallée de la Durance, et l’étang de la Bonde. Nous avons laissé la montée vers le Mourre Negre pour une autre fois et nous avons poursuivi notre marche sur la ligne de crête du Coteau des Gamates, nous avons pu admirer au nord la Montagne de Lure, le Ventoux et les Monts de Vaucluse, le temps étant plus clair de ce côté. Une bise un peu fraîche nous a surpris sur le sommet nous obligeant à trouver un endroit abrité pour notre repas, ainsi bien installé avec la vue côté sud nous avons profité d’un panorama sans égal.

 

Après un peu de repos et dégustation de gâteaux nous sommes repartis, montées et descentes de petites collines successives, 5 au total, découvrant le panorama à droite et à gauche nous sommes arrivés au carrefour  »Gros Collet », laissant le GR  pour basculer côté sud et dévaler la pente sous le couvert forestier jusqu’à la Draille de Roche. Nous avons suivi cette grande piste, passant devant le jas du Pécou, magnifique bergerie encore utilisée de nos jours, nous avons retrouvé notre chemin du matin pour regagner nos voitures.

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Le massif du Luberon est un massif montagneux peu élevé qui s’étend d’est en ouest entre les Alpes-de-Haute-Provence et le département de Vaucluse. La dénomination du massif est antérieure au début de l’ère chrétienne (Louerionos) et dérive jusqu’à Luberon (ou Lubéron selon une graphie actuellement contestée) à partir du XVIIIe siècle.

Le massif, comprenant notamment les montagnes du Grand et du Petit Luberon, mesure plus de 60 kilomètres de long pour une largeur de 5 kilomètres environ, et son point culminant est le Mourre Nègre, sommet arrondi qui s’élève à 1 125 mètres d’altitude, dans le Grand Luberon.

« Luberon » est un dérivé de « Léberon », déjà présent dans un dictionnaire de 1743, ou « Leberon », déjà présent sur les cartes de Cassini (vers 1779), et dont on trouve des traces à partir de la deuxième moitié du XVIe siècle et jusque dans la deuxième moitié du XVIIIe et au début du XIXe siècle, au moment de la création du département de Vaucluse. Ce nom se conserve encore au milieu du XIXe siècle. On trouve sur certaines cartes de géographie d’école que l’on utilisait au milieu du XXe siècle le massif désigné sous le nom de Lébéron, mais il s’agit tout de même d’éditions parisiennes. La graphie « Luberon » se rencontre cependant déjà fin XVIIIe – début XIXe siècle et s’établit au début du XIXe siècle.

Dans son Trésor du Félibrige, Frédéric Mistral traduit le nom du massif en français en Léberon. Il précise en outre que les formes Liberoun (« Libéroun ») et Luberoun (« Lubéroun ») existent également en provençal.

Le Luberon ne s’est pas fait en un jour, loin de là ! Sa naissance est liée à celle des Pyrénées, il y a environ 40 millions d’années. C’est aussi le cas des massifs provençaux des Alpilles, Ste-Victoire, Ste-Baume, etc. tous orientés est-ouest. Avec la formation des Alpes, il a connu, depuis 20 millions d’années, plusieurs épisodes de déformation conduisant à sa structure actuelle : un vaste pli en voûte (anticlinal) dissymétrique et chevauchant vers le sud.

La ligne de crêtes du Grand Luberon est massive et arrondie, elle fait 200 à 300 m de large. Recouverte par une association végétale basse très particulière et rarissime, elle offre de nombreux intérêts écologique mais aussi paysager et esthétique : multiples couleurs propres à chaque saison et panorama grandiose. Ce véritable « petit alpage » à vocation pastorale joue également un rôle de pare-feu naturel majeur pour la protection des versants boisés du massif du Luberon.

Le Luberon est visible depuis partout et très présent dans le paysage. Depuis les crêtes, de larges panoramas s’offrent également à nous : le regard butine les massifs du sud (Alpilles, Sainte-Baume…) et du Nord (Mont Ventoux). Mais cette unité paysagère se caractérise aussi par les micros ambiances très intimes comme les vallons boisés ci-dessous et les combes rupestres voisines. A nos pieds, la marque de l’homme se fait discrète et de plus en plus pesante au-delà de La Durance. Ces pelouses d’une grande richesse biologique sont le résultat de l’action combinée de l’altitude, de l’exposition aux vents et d’une utilisation ancestrale par les bergers. Outre des espèces communes, ses pelouses abritent des espèces végétales rares(plus d’une cinquantaine). Cette diversité de la flore fournit un refuge et une nourriture abondante pour les nombreux insectes herbivores (plus de 265 espèces). Du coup, de nombreux oiseaux apprécient particulièrement ces pelouses sommitales.

 

Nous avons parcouru 16,5 km  et fait 835 m de dénivelé,

 

bravo à tous les participants, ce n’était pas si facile. Nous remercions Jean Pierre, que nous avons un peu maudit au départ), d’avoir mené cette randonnée dans la joie et la bonne humeur, merci à nos pâtissières du jour, les gâteaux étaient succulents, un peu plus de rhum peut-être, mais pour cette fois ça ira.

 

Nous avons eu une pensée amicale pour tous les souffrants qui n’ont pas pu être présents.

 

 

 

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