MONTFURON – LA COLLE – VILLEMUS

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MONTFURON – LA COLLE – VILLEMUS 

mardi 26 novembre 2019

Départ vers le village pour une vue panoramique sur 360°, nous sommes 31.

D’abord les ruines du château de Montfuron. Nous nous dirigeons au cœur du village où une ruine semble défier les ravages du temps ; ce sont les vestiges d’une bastide dominant le village, construite dans les années 1550 par Jean de Garnier, Seigneur de Thorenc et Montfuron. Sur l’esplanade, une rose avec 32 vents mais seuls 8 vents sont importants dont le Mistral, le Marin, la Tramontane, le Sirocco,…. une table d’orientation qui détaille tous les sommets, pour une fois assez précisément dessinés pour permettre l’identification. Le point de vue de là-haut est gigantesque. On peut identifier à coup sûr le Chiran et le Mourre de Chanier.

Nous partons vers le moulin à vent de Montfuron (671m), admirablement restauré, l’un des trois moulins de Montfuron avec le moulin à eau de la Dame (privé, alimenté par une source sulfureuse) et le moulin à gypse de Pierre Arnoux qui était encore meunier à l’âge de 70 ans. Datant de 1640, il peut encore fonctionner, pour le plaisir, notamment pour la fête du moulin, le premier week-end d’août.

Il est resté en possession de la famille seigneuriale jusqu’en 1793, date de vente des biens nationaux pris aux émigrés. Le meunier était logé par son maître dans une petite maison donnant sur la place publique du village. L’expert désigné dresse l’état des lieux :

la bâtisse est abîmée, les roues ruinées, les murs endommagés par les eaux de pluie et le moulin n’est plus à même de moudre de blé depuis plusieurs années. Selon le site personnel sur Montfuron.

Aurait-il été abandonné après la mort accidentelle du meunier Louis Moutte en 1746 ?

Propriété de la commune depuis 1969, ce moulin a conservé une partie de sa mécanique en bois d’origine. La charpente en pin massif peut se déplacer manuellement par rotation sur des galets à l’aide d’un levier métallique qui permet d’orienter les ailes du moulin face au vent soufflant. Selon Informations de la Fondation du Patrimoine

Nous descendons donc jusqu’au col de Montfuron par la route / GR 4.

Vue sur les champs au départ Sentier vers la Colle Nous quittons la piste et entamons une longue montée, le long des champs, vers la Colle (= colline). Succède un passage dans une forêt de chênes clairsemée  petits. A gauche du sentier, un ensemble de rochers rongés par l’eau, émergent des taillis.  Nous longerons la crête de la Colle vers le col, en profitant de superbes paysages vers la vallée de la Durance comme vers la montagne de Lure           

A l’arrivée à l’aire d’envol des deltaplanes – en 2005 un parapentiste de la FFVL parti d’ici, a atterri à Serre (05) soit à 65 km plus loin -, nous embrassons le paysage le temps Manosque et sa tour devant nous ainsi que la forêt de Pellissier.

A nos pieds l’ancienne concession de lignite (1845-1935) de la Colle de Villemus [les provençaux prononcent Villémus, les puristes de la langue française Villeumus], gérée par la compagnie de produits chimiques et électrométallurgiques Alais, Froges et Camargue. Le toponyme la Charbonnière en est sûrement un témoignage.

Il y avait même une mine de bitume qui fournissait l’asphalte des Alpes pour la ville de Marseille ; en 1909, la concession de la Chabanne et des Plaines sera mise en vente pour 72000F de l’époque [soit 278000€ d’aujourd’hui]. D’après les annales des Mines sur le site gallica de la BNF.

Nous repartons vers la Cuculière  sans y monter  par un chemin qui nous conduit vers les Plaines, arrêt pic Nic en chemin, des sucreries et autres, toujours en abondance, ont savoureusement été dégustées ; nous décidons de visiter le village de Villemus, villa mura selon l’abbé Féraud qui  tirerait son nom d’un banc de rocher sur lequel il est bâti ; surgissent d’abord une ancienne tour et le clocher de l’église à l’entrée Ouest du village ; le château a été détruit à la révolution. Le dernier châtelain était un De Garidel. Par chance un habitant de Villemus nous offre le privilège de visiter l’église.

L’église Saint-Etienne, ancienne chapelle castrale reconstruite, est surprenante à plus d’un titre : un clocher monumental à trois baies en bel appareil, une habitation étroite et accolée qui pourrait être le presbytère où habitaient le curé J.-J. Amoureux et sa sœur, des traces de murs de l’ancien château, de nombreuses reprises et une horloge moderne apposée sur le mur… Les trois cloches datent du milieu des années 1870 ; sans doute est-ce le nom des donateurs qui  y est gravé : l’un d’eux Petro Signouret, Pierre Signoret, devait faire partie d’une famille d’agriculteurs du village.

Nous repartons en reprenant de la hauteur et par un superbe chemin regagnons la ferme en ruine de la Bajolle. Nous traversons la route de Manosque pour regrimper sur la crête de Montjustin. Encore une traversée de route, une petite grimpette, Montfuron est en vue, la randonnée se termine.

Nous avons parcouru 13,8 kms le dénivelé est de 450 m.

 

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