Nous sommes partis 20 pour ce séjour dans l’Ubaye.
lE temps de mardi nous a permis de faire la randonnée prévue jusqu’au lac du Milieu derrière le col St Jean. Par une longue montée un peu raide malgré tout, traversant une belle forêt, nous avons atteint le lac de la Cabane au pied d’un éboulis, entourés d’un champ de renoncules de kuepfer.
après le passage d’un gué, nous sommes arrivés au sommet de notre randonnée 2053 m, là, le lac du Milieu en plein centre, magnifique, encore un peu de glace sur le dessus, créant des reflets argentés avec la lumière du ciel parfois voilé, tout autour les sommets encore enneigés, le décor est planté pour la pause déjeuner. Nous ne nous sommes malgré tout pas trop attardés, les nuages faisant leur apparition,
le retour jusqu’au lac de la Cabane s’est fait par le même chemin, contournant celui-ci par l’autre côté, la beauté de la couleur de ces eaux nous a émerveillés.
Le chemin du retour pas meilleur qu’à l’aller, une descente longue et pentue nous a conduit jusqu’à nos véhicules.
Assez contents d’arriver sur notre lieu de séjour, nous avons fêté l’anniversaire de notre Présidente Chérie dans la joie et la bonne humeur, un bon repas, une bonne nuit de sommeil et nous voilà sur pied pour la visite du fort de St Ours.
L’ouvrage de Saint-Ours Haut, en béton et acier, s’est construit de 1930 à 1936. C’est le plus grand ouvrage Maginot de la vallée. Assurant le flanquement de Roche-la-Croix, il barre la route du col de Larche. Rôle que les deux forts ont parfaitement joué en Juin 1940, avant l’Armistice.
> C’est un ouvrage mixte (artillerie et infanterie), avec 5 blocs de combats, 5 cloches cuirassées, 4 mortiers, 5 créneaux de mitrailleuses jumelées et un équipage d’environ 240 hommes. Il comprend un bloc d’entrée et deux blocs de combat visibles de l’extérieur, ainsi qu’un réseau de galeries souterraines avec sa « zone vie.
Bien sûr un peu de pluie pour bénir cette journée, la visite du fort très intéressante, nous sommes revenus sous la pluie à l’auberge de St Ours où un excellent repas nous a été servi.
Enfin la journée s’est passée.
Nous avons honoré le courage de Brian qui a, pour sa reprise, gravi 851 m sans se plaindre, nous avons tous souffert pour lui. Aussi une médaille du courage lui a été décernée, ce fut une belle cérémonie, l’occasion de trinquer à cette victoire.
Que faire le jour suivant ? le temps toujours indécis et menaçant, nous a conduit à opter pour la visite du muséoscope au pied du barrage de Serre-Ponçon l’après-midi, sage décision, nous avons pu ainsi faire une petite balade en attendant la visite et manger tranquillement dans un lieu sympathique, en prime du soleil.
Notre séjour a finalement été très réussi. Nous remercions tous Sophie et Christian de cet agréable séjour dont nous garderons un très bon souvenir.
la vallée de l’Ubaye
Depuis le hameau de Maurin-Maljasset à 2000 mètres jusqu’au lac de Serre-Ponçon, c’est une vallée d’altitude, encadrée de hauts sommets dont beaucoup dépassent les 3000 mètres – Massif du Parpaillon, du Chambeyron ou des Séolannes – où coule sur 70 km la rivière Ubaye, par endroit torrent tumultueux, qui se jette dans la Durance.
> Sur sa rive droite, ensoleillée, se sont installées habitations et cultures, tandis que la rive gauche au nord, est le royaume du mélèze.
> Avant d’être désenclavée par la construction de la D900 (en 1883), la vallée de l’Ubaye fut longtemps une des régions les plus isolées de France, puisque les cols (Larche, Allos, Restefond, Cayolle…), enneigés durant de longs mois, étaient les seuls points de passages.
> Seule la communication avec le Piémont était plus “facile”, ce qui explique pourquoi la région fut durant 4 siècles (jusqu’au 18ème siècle) aux mains des Comtes de Savoie.
> Dans cette vallée glaciaire en U, creusée par l’impétueuse rivière au cours des millénaires, vivait, au rythme des transhumances de moutons, un peuple de vrais montagnards habitués aux climats rudes, à l’isolement, et au colportage des marchandises de villages en villages.
> Des montagnards qui ont su, au siècle dernier, devenir aventuriers pour s’exiler en Louisiane et au Mexique, à la recherche d’une vie meilleure.
> De nos jours, la vallée de l’Ubaye n’est devenue véritablement touristique que depuis la construction du barrage et du lac de Serre-Ponçon.
> Mis en eau en 1960, le lac forme aujourd’hui un magnifique plan d’eau de 3000 hectares, en forme de croissant, superbement intégré au paysage.
> Auparavant, la Durance, qui reçoit les eaux des massifs du Queyras, des Écrins et de la vallée de l’Ubaye (55% de ces eaux lors de la fonte des neiges), fut longtemps un fléau pour la Provence.
> Endiguer le cours de la Durance était le but de la construction, en 1955, du barrage de Serre-Ponçon, oeuvre titanesque : une digue de 120m de haut (en terre à noyau central d’argile étanche, technique très répandue aux Etats-Unis), 1,271 milliards de mètres cube d’eau, le plus grand lac artificiel d’Europe…
> Les curieux iront voir à ce sujet, à Rousset, le “Muséoscope” qui retrace, en cinq salles et deux films, la construction du barrage.
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