RANDO ZEN DU JEUDI 26 OCTOBRE 2023
LES MEES : son lac et la chapelle Saint Pierre
Nous nous retrouvons 14 au lac de pêche des Mées, ce petit coin de fraîcheur très reposant nous invite à en faire le tour sans difficulté. Une randonnée ornithologique, composée de trois zones humides relativement proche de la Durance, pour y découvrir les oiseaux qui y vivent en toutes saisons. Malheureusement nous n’en avons pas vu beaucoup. Ce lac appelé « lac Joël Séguret, 2eme adjoint à la mairie des Mées en 2005 » est une réserve de la Ligue de Protection des oiseaux. Après en avoir fait le tour nous sommes remontés vers le canal EDF que nous avons traversé. L’aménagement hydroélectrique de la Durance, décidé en 1955 a amené la création d’un lac réservoir à Serre Ponçon et l’établissement de centrales électriques alimentées par des canaux usiniers parallèles au cours de la Durance. Le canal alimentant la centrale d’Oraison, a sa prise d’eau à L’Escale, il franchit la Bléone au point triple et se dirige vers Oraison en passant au pied des collines. Pour éviter les rochers des Mées, (site naturel classé) et le village, E.D.F. a dû prévoir le percement d’une galerie de 2.770 m qui débute à La Coste, légèrement en amont de la chaîne des Pénitents, passe au travers du poudingue et sort au vallon de la mort.
Ainsi un peu plus de 170 années après le tunnel de la mine, les hommes allaient de nouveau ouvrir une voie pour l’eau à la base des rochers, mais cette fois dans l’axe est/ouest et avec d’autres moyens techniques. En préliminaire, une galerie de reconnaissance est percée en 1957. Son but : sonder les terrains rencontrés et notamment repérer les poches d’argiles ou de safre, les veines d’eau, les fissures éventuelles… Les sondages étant probants, la construction est décidée. Les travaux débutent en juin 1959. Deux entreprises de travaux publics attaquent chacune par une extrémité, on dit une « tête » : amont pour FOUGEROLLE, aval pour PICO. Le tunnel a une section plus grande que celui du Mont Blanc. Les engins mis en oeuvre sont impressionnants. Un JUMBO de perforation avec 7 bras SECOMA et marteaux MONTABERT « dévorent » le poudingue, les déblais sont « avalés » par une espèce de crocodile: la pelle chargeuse JOY qui les déverse dans des » dumpers » AVELING.BARFORD faisant des va-et vient incessants, pour sortir les 300.000 m3 de rochers extrait. Au fur et à mesure du percement, la voûte est renforcée, soit par du grillage lorsque le rocher est compact, soit par des plaques métalliques fixées par des boulons lorsqu’il est plus friable. Puis la galerie est entièrement doublée de béton. Pour ce revêtement, on commence par la voûte et les côtés jusqu’au deux tiers de la hauteur, à l’aide d’un élément de coffrage métallique qui avance sur un chariot. Ensuite sont faites les bandes latérales et pour finir, le fond (radier) au moyen d’une talocheuse BLAW KNOW. Ce revêtement béton a une épaisseur moyenne de 40 cm.
Fin 1962 l’ouvrage est terminé et est prêt à recevoir les eaux de la Durance et de la Bléone. Actuellement il existe un projet d’E.D.F. qui consisterait à doubler la galerie existante par une de plus faible section. Ce doublement permettrait à E.D.F. d’utiliser en totalité la capacité du canal usinier. La galerie actuelle malgré ses dimensions, constitue un goulot d’étranglement et limite le débit. Alors à quand la troisième galerie dans les rochers? Canal usinier de 250 km de long environ est aussi appelé canal EDF :
Il a trois fonctions principales :
l’irrigation
l’adduction d’eau potable
la production d’électricité (via des barrages)
Il puise son eau dans la Durance.
Donc nous traversons le pont sur le canal EDF pour découvrir le chemins des oliviers.
Le pays des Mées s’étend sur 15 km et est séparé en trois niveaux distincts. L’altitude au sein de la commune varie de 350 à 830 m. C’est sur le deuxième niveau ; entre le rez-de-chaussée constitué par la route départementale et le deuxième étage (les hautes plaines) que sont cultivés les oliviers.
Les oliviers des Mées ont été importés il y a plus de 2000 ans de Grèce par les romains, puis cultivés au Moyen Âge par les moines grâce à la présence de deux importants prieurés : Paillerols a Malijai et St Michel a Ganagobie
Ces arbres magnifiques au port étalé, aux troncs convulsés et aux feuilles d’argent s’épanouissent sur un sol léger, aéré, ni argileux ni humide et la qualité de ses fruits dépend de leur orientation, de l’altitude et des variations de températures entre le jour et la nuit.
Actuellement la commune des Mées est la commune des Alpes de Hautes Provence possédant le plus grand nombre d’oliviers (environ 3000). Ils sont cultivés avec beaucoup de soins et leurs fruits produisent une huile de grande qualité.
Nous avons pu admirer la beauté de ces arbres en parcourant “le chemin des oliviers”. Un bel itinéraire qui traverse les oliveraies puis remonte vers un bois que nous traversons par un superbe sentier, delà nous redescendons vers le canal que nous longeons pour atteindre la chapelle de Saint-Pierre du XVII°. Triste chapelle bien en ruines, il ne reste que quelques pans de murs, une table nous accueille pour le goûter, un peu de repos, puis nous repartons en sens inverse, retraversons le pont du canal et regagnons nos véhicules.
Tranquillement, nous avons pris le temps d’admirer, respirer et écouter, nous avons marché 7kms7 pour 127 m de dénivelé.
Merci tous les participants de m’avoir accompagné.
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