LE VIEUX MONTSALIER – LES BERGERIES – L’AVEN DU CALADAIRE
Mardi 10 Mai 2022
Nous sommes 11 marcheurs à nous retrouver à Montsalier : il fait beau, ciel bleu dégagé, l’herbe bien verte encore mouillée par une rincette de la veille
Nous nous élançons bien décidés à passer une bonne journée – nous empruntons un sentier légèrement pentu, encore bien mouillé avec de belles flaques d’eau, de beaux champs de lavandes humides nous entourent et de bonnes senteurs matinales nous chatouillent les narines.
Puis ce sera un chemin plus étroit mais plus fortement pentu qui nous mènera jusqu’aux premières ruines du Vieux Montsalier. Là sous un beau tilleul, nous ferons la pause-banane, premières photos de la Chapelle, du village ruiné,, du cimetière avec l’unique stèle encore lisible.
Ensuite, nous passerons à l’ancienne aire de battage. Nous sommes perchés et avons une belle vue sur la combe que nous emprunterons ce soir et là oh surprise et gros stress, un important troupeau de moutons encadré par plusieurs « patous » commence à gravir la colline.
Nous prenons rapidement une autre direction vers les bergeries qui sont déjà bien en ruines mais qui laissent apparaître une construction bien pensée.
Nous irons prendre place dans un enclos, presque totalement fermé, où nous prendrons notre repas dans une ambiance fort agréable, pas de vent, un franc soleil : vin blanc, gâteau, café, chocolats …. tout y était, que demander de plus ?????
Nous partons mais voilà déjà le troupeau qui arrive : bruits de sonnailles, les patous sont là aussi.
Petite panique à bord, nous traversons de multiples champs afin de nous éloigner le plus possible avant de retrouver notre chemin, plus loin et surtout à l’envers du danger.
Nous descendrons une bonne pente très accidentée (cailloux) pour arriver sur le sentier qui sillonne au travers de la combe. Nous allons prendre un petit chemin, (très pentu avec encore des cailloux) mais le ciel se couvre, devenant menaçant . Mais rien ne nous arrête ….
Nous avons une chance inouïe : nous arrivons à un mignon petit lavoir dénommé le lavoir de l’Oboeuf, les premières gouttes commencent à tomber puis la pluie redouble mais nous sommes à l’abri. Jenny ne pouvant rester sans rien faire entreprendra de nettoyer le bassin : bravo Jenny, le résultat fut spectaculaire. La pluie diminue et nous décidons malgré tout d’aller à l’Aven du Caladaire : attention, chemin glissant sur les pierres mouillées mais la découverte fut très intéressante et à connaître
Puis ce sera la descente dans le ravin du Nid de l’Aigle que nous parcourons tranquillement avec, une petite pause « goûter » fort appréciée (merci Josiane) et nous atteindrons ainsi les voitures. Il fait beau, le soleil est revenu
Nous aurons parcouru 10 kms 800 – avec un dénivelé de 420 mètres – c’était cool mais très bien – merci Jenny.
Historique du Caladaire
L’aven du Caladaïre est un gouffre situé sur la commune de Montsalier dans les monts de Vaucluse ( plateau d’Albion), département des Alpes-de-Haute-Provence. D’un point de vue hydrogéologique, cette cavité appartient au bassin versant de la fontaine de Vaucluse ( Fontaine-de-Vaucluse, Vaucluse).
Toponymie
L’aven ou le gouffre était appelé par les fermiers du voisinage « trou de l’Obœuf ». Le nom de gouffre du Caladaïre a été donné en 1945 en raison des restes humains trouvés au fond du premier puits. Ces restes furent attribués, par les habitants du pays, à un cantonnier (caladaïre en patois) disparu mystérieusement au siècle dernier 1.
Spéléométrie
La profondeur de l’aven du Caladaïre est de 667 m, pour un développement d’environ 1 850 m 2. Toutefois, le développement serait plutôt compris entre 2000 et 3 000 m après intégration des réseaux des Rognons et du Monopoly explorés de 1984 à 1987.
Historique[
En 1879, l’aven du Caladaïre est pointé sur la carte de Marius Bouvier. Les premiers repérages ont lieu en 1942 par les Éclaireurs de France (EdF) d’Apt, puis en 1944 Jean Marty et Pierre Servel d’ Apt (Clan « Lei Collo Cremado », EdF) sondent l’aven à -62 m. La cote -10 m est atteinte en 1945 par Jean Marty, les EdF et la Société Spéléologique d’ Avignon (SSA) atteignent la cote -220 en 1946, -313 en 1947, -470 en 1948, -487 en 1949N 1. La reprise des explorations intervient en 1964 avec la Société Spéléologique d’ Avignon (SSA) qui s’arrête à -518, puis à -640 en 1965 et touche le fond en 1966 à la cote -667 m 3. De 1975 à 1977, les spéléologues de Cavaillon, Vedène et Toulon découvrent des prolongements par escalade. De 1984 à 1987, la SSA explore divers réseaux situés entre les cotes -170 et -320 m.
Traçages
Malgré un faible débit, une coloration est tentée le 12 août 1966 à la cote -445 m avec 50 kg d’ uranine. Le colorant est sorti 92 jours plus tard à la fontaine de Vaucluse4.
Explorations
L’exploration de l’ aven a été réalisée par des expéditions lourdes dont les temps de séjour sous terre ont atteint 145 heures en 1948 et près de 10 jours en 1949. L’exploration du 15 au 25 août 1949 représente le plus long séjour sous terre jamais effectué (231 heures consécutives), ainsi que le record féminin mondial de descente dans un gouffre (-487) par Geneviève Mazaud du clan Claude Sommer (Paris, EdF) qui faisait partie de l’équipe du fond avec un temps passé sous terre de 222 heures 5.
Le record féminin de durée sous terre est porté à 269 heures en 1955 dans le gouffre du Caladaïre par Brigitte Léger du clan du Moulin Vert (Paris, EdF) 5.
Au cours de l’expédition de Pâques 1948, « une rupture d’agrès projeta un routier de 14 mètres de haut. Sa chute fut heureusement amortie par une flaque d’eau d’une vingtaine de centimètres, mais n’empêcha pas celui-ci de se fracturer le bassin et un coude. La remontée fut extrêmement pénible puisqu’elle dura 26 heures à tirer ce malheureux, inconscient, grâce à une piqûre de morphine »
PS : la personne qui descend en rappel dans le gouffre ne fait partie de notre groupe !!!!!
Laisser un commentaire