Sur les crêtes de Lure, nous étions 26 à grimper sur le sommet dans les cailloux, nous n’avons pas eu le temps de les compter, il en avait beaucoup trop. Un temps idéal nous a accueilli, un peu frais au départ, cela nous a surpris, nous avions perdu l’habitude, mais cette fraîcheur n’a pas duré, très vite nous avons supprimé une couche.
Le sommet entre le nord et le sud, la vue est extraordinaire, même si l’on connait on ne s’en lasse pas, ainsi nous avons de monter en descente parcouru sur toute sa longueur jusqu’au Pas de la Graille le sommet de ce petit Ventoux. Son sommet dénudé avec son antenne lui donne des airs de « Mont Chauve« , c’est-à-dire de Mont Ventoux. L’orientation de la crête est/ouest est identique, mais l’altitude est légèrement plus basse et le paysage minéral au sommet est beaucoup moins étendu. Et à l’inverse de son célèbre voisin provençal, la montagne de Lure est aussi beaucoup plus anonyme. Le Ventoux nous l’avons deviné la brume était trop importante.
Site naturel préservé, elle abrite 85% des espèces de la flore française et vous propose à son sommet (1 826 m.) un magique panoramique à 360°.
La montagne de Lure fait partie des Préalpes et culmine à 1826 m au Signal de Lure. Elle appartient à la même formation géologique que le Mont Ventoux et le Plateau d’Albion. La chaîne de Lure s’étend sur 42 km d’est en ouest, l’escarpement principal étant orienté nord. Cette morphologie explique en partie la biodiversité du massif et le contraste entre les espaces au sud et les éboulis calcaires du nord. Ce qui induit des différences importantes de part et d’autre de la chaîne. La montagne peut être divisée en trois grandes entités :
l’adret, qui va des Ferrassières à Châteauneuf-Val-Saint-Donat ; sa crête asymétrique, pelée et pierreuse ; l’ubac, constitué par un ensemble de monts et de ravins qui dévalent vers la vallée du Jabron. Au nord, la vallée du Jabron marque la frontière entre Lure et les Baronnies.
Les paysages de Lure sont riches et variés. Les versants sont occupés par la forêt : principalement des chênes pubescents et des pins sylvestres sur l’adret et une belle hêtraie sur l’ubac. Les crêtes accueillent quant à elles des pelouses alpines et des genévriers nains.
Ces paysages variés accueillent une faune riche et diversifiée dont certaines espèces remarquables. Dans les forêts, il est possible d’observer quelques mammifères comme le Chevreuil, le Cerf élaphe ou le Renard roux.
La hêtraie abrite des oiseaux emblématiques comme le Pic noir, la Gélinotte des bois et la Chouette de Tengmalm.
Le Chamois, quant à lui, affectionne les éboulis et les escarpements calcaires des versants nord.
Notre déjeuner pris au Pas de la Graille, avec comme il se doit apéro et gâteries en tout genre, fut une vrai détente. Au retour nous sommes passés par le village des cairns d’où la vue plonge sur la vallée de la Durance, nous n’avons pu résister à construire le cairn des Drailles, qui malheureusement restera anonyme.
Nous avons fait une halte devant la stèle de Godefroy Wendelin ou Vendelin, astronome flamand installé en Provence de 1598 à 1612, il créa en 1604 le premier observatoire météorologique et astronomique de son genre sur Lure. Notre boucle étant terminée nous avons regagné nos voitures.
L’objectif de ce Sentier des planètes est de proposer, en complément du plaisir procuré par la randonnée pédestre, une information scientifique à la fois pédagogique et ludique concernant le Système solaire. Il s’agit en quelque sorte d’associer, à une activité physique de plein air, une vulgarisation de la connaissance de l’Univers sous une forme récréative. Afin de minimiser l’impact visuel sur le paysage naturel, chaque station est représentée par un simple poteau en bois (en mélèze traité pour obtenir la meilleure durabilité possible), muni d’une plaque signalétique réduite à la dimension d’une grande carte postale, montrant une image de l’astre (Soleil ou planète) ainsi qu’un code-barre de type code QR. Celui-ci, lorsqu’il est lu par un téléphone portable « intelligent » (smartphone) connecté à Internet, ouvre un lien vers le site Internet de la SAML qui apporte de nombreuses explications descriptives, en textes et en images, concernant l’astre en question.
Pour faire prendre conscience du caractère vertigineux du vide interplanétaire, les stations respectent une unique échelle prédéfinie, utilisée pour représenter tant les tailles des astres que les distances entre eux. Ainsi, alors que la planète Jupiter mesure 17 cm de diamètre sur la plaque signalétique de sa station, située près de la stèle de Godefroy Wendelin, notre planète Terre ne mesure que 1 centimètre et demi et sa station est positionnée à moins de 200 mètres du Caillou mais éloignée de celle de Jupiter de près de 800 mètres. Les poteaux de ce sentier de randonnée ont été mis en place le 7 juillet 2017.
Nous avons passé, sans nous en rendre compte, une excellente journée en parcourant 13 km et 520m de dénivelé.
Merci à tous pour les gâteaux et apéritif.
CAIRN SUR LA MONTAGNE DE LURE, REALISE PAR LES DRAILLES
le 25 septembre 2018
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