LE SAIX (05) – LA BOUCLE DES GORGES DU GOURAVOUR

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LE SAIX (05) – LA BOUCLE DES GORGES DU GOURAVOUR 

 Mardi 24 septembre 2024

A 10 km de Veynes (chef lieu de canton), au pied du lac de Peyssier, dans une zone arboricole aux attraits multiples et variés, Le Saix, village de caractère primé lors des concours pour le fleurissement de la France, est visité pour ses maisons fleuries en pierres, son cadre de fond de vallée, et est connu pour son ambiance et ses animations.

Situation géographique : De par sa formation géologique grandiose, le site s’ouvre depuis les gorges du Gouravour sur les falaises du Faï, s’élevant par les cascades du torrent de Maraize et ses vasques pour rejoindre le plateau et le lac de Peyssier.

Le climat, d’influence fortement méditerranéenne dans un massif alpin de moyenne altitude (800 – 1800 m) très accidenté, favorise le développement d’une flore et d’une faune d’une très grande diversité grâce aux nombre des différents biotopes existants.

La configuration abrupte et encaissée de l’accès au site a favorisé sa préservation.

Le Conseil Général des Hautes-Alpes a classé la zone “Espace Naturel Sensible” en 1987.

L’inventaire du ZNIEFF met au jour la présence d’espèces floristiques de qualité.

Une étude a révélé l’existence de « la benoîte à fruits » dont la seule station française est sur ce site, ainsi qu’une grande richesse faunistique.

Sa désignation en ZSC au réseau Natura 2000 doit être examinée sous peu.

La commune du Saix est inscrite dans le périmètre du Parc Régional des Baronnies.

La commune est habitée depuis 4000 ans avant Jésus-Christ, et de nombreux sites préhistoriques existent sur son territoire. Une villa y était construite, près du cimetière actuel, à l’époque gallo-romaine.

Au Moyen-Age un château-fort s’élève sur la Citadelle ; c’est une place forte importante de la Baronnie de la Val d’Oze. En 1424 le seigneur du Saix Jean de Gruel est tué à la bataille de Verneuil contre les anglais.

Au moment des Guerres de Religions, le seigneur du Saix est gouverneur militaire de la place de Gap, et chef du parti catholique ; cela lui vaut en 1573 d’être battu par Montbrun et Lesdiguières, qui détruisent son château au Saix, puis l’ Abbaye de Clausonne au-dessus dans la montagne.

Le village actuel s’est bâti à ce moment-là sous les ruines de l’ancien château. Il sera encore pillé lors de la guerre de Savoie en 1692.

Le Saix a abrité des “maquisards”, résistants lors de la dernière Guerre Mondiale, surtout dans l’ancien village de Clausonne. François Mitterrand y viendra plusieurs fois pour les rencontrer. Une “rafle” en janvier 1944 va envoyer en déportation l’un des fils du village, qui n’en reviendra pas…

L’Abbaye de clausonne

En 1185, à la même époque que la construction du château, l’Abbaye voit le jour. Clausonne, qui vient du latin clausus, fermé, du fait de sa situation cloîtrée entre les montagnes, se trouve au coeur d’un cirque.

Lors des guerres de religion, Montbrun l’incendie et l’abat… ne laissant plus que des vestiges. Aujourd’hui, une association veille à sa préservation et organise des chantiers internationaux de jeunes bénévoles.

A 2kms environ au dessus du village.

LES GORGES DU GOURAVOUR

On ne peut pas passer à coté des Gorges du Gouravour ! Elles permettent en effet de se rendre à Clausonne (commune rattachée au Saix depuis 1888) ainsi qu’au Faï.

Elles offrent un panorama géologique assez unique, et les couples d’aigles et les chamois, bien visibles depuis le chemin départemental, accompagnent les visiteurs lors de la montée.

Le Faï

Le Faï est une ferme haut-alpine à la géologie unique. Implantée à 1000m d’altitude, au cœur d’un cirque montagneux de deux kilomètres d’envergure, elle surplombe le vallon de la Maraize. Rattachée à l’association Les Villages des Jeunes depuis 1990, elle met en place des projets d’éducation populaire favorisant rencontres, échanges interculturels, apprentissages et formations. Chaque année, des publics hétérogènes – volontaires venus de l’international, salariés en insertion professionnelle, familles et groupes, artistes… -, se rassemblent autour de projets d’intérêts collectifs. Ces actions prennent la forme de chantiers en lien avec l’environnement, la culture et la rénovation du patrimoine.
Le site dispose d’un fort ancrage territorial qu’il pérennise notamment grâce à sa programmation culturelle et artistique et ses actions régulières menées en partenariat avec la jeunesse locale.

Les trompes

C’est sur le site de la ferme du Faï, situé à 1000 mètres d’altitude au-dessus du village du Saix dans un cirque montagneux, que sont installées trois trompes géantes (basse, médium et aiguë), reliées à un système d’amplification. La nature exceptionnelle de l’écho généré par la falaise concave faisant face à la ferme a inspiré leur création. Après trois années d’expérimentations diverses menées par Michel Stievenard, ingénieur du son, et Jacques Châtaigner, instigateur et directeur de fabrication, la construction des trompes medium et aiguë débute en 1994. La trompe basse constituée de béton voilé, sera fabriquée en 1997 dans le but d’éviter au maximum la dispersion du son et la superposition des échos.

L’ampleur des trompes et leur singularité architecturale façonnent l’identité du lieu depuis leur construction. Initialement conçues en bois, les deux premières trompes n’ont pas pu résister aux hivers vigoureux du Faï. Durant quatre années, à partir de 2016, différents acteurs et utilisateurs des trompes décident de s’associer pour optimiser le système : les nouvelles trompes sont aujourd’hui principalement composées de résine afin d’augmenter leur résistance à la corrosion et aux intempéries. Le système acoustique des trompes est unique en Europe dans le domaine des musiques amplifiées. C’est un système dit « mono », puisque l’ensemble des trois trompes ne représente qu’un seul canal audio. Pour fonctionner, la source sonore est d’abord envoyée à la régie équipée d’amplificateurs, où le signal est divisé lui-même en trois.

Grâce à la topographie de cet espace naturel et à la disposition des trompes, l’auditeur perçoit différemment les échos selon sa position dans la vallée, pouvant ainsi profiter de variations d’amplitude et de réverbération. Le nombre d’échos entendus varie entre deux et sept selon le point d’écoute, la température extérieure, la vitesse du vent… avec un temps moyen de réponse de 2,4 secondes. Les trompes sont orientées vers des points précis de la falaise afin de créer un écho optimal. En effet, non seulement la puissance mais aussi la directivité du son revêt une importance capitale dans la qualité finale d’écoute. Le volume sonore des trompes génère une sensation d’environnement auditif paradoxal : on est à la fois à l’extérieur (dans un grand espace naturel ouvert) mais aussi en-dedans (comme dans une cathédrale). La montagne semble alors chanter de l’intérieur et depuis toute sa surface.
Année après année, le projet des trompes ne cesse d’évoluer et de surprendre grâce à la participation engagée de nombreux acteurs (acousticiens, artistes, artisans, associations…).

La montagne qui chante

La Montagne qui Chante est un programme artistique et culturel construit autour des trompes du Faï se déroulant de début avril à fin octobre. Les trompes sont aujourd’hui un terrain de création et de diffusion sonore pour de nombreux artistes qui explorent des styles musicaux très diversifiés. Cette association est aussi à l’initiative des week-ends « trompes en scène » programmés dans le but de mettre à disposition les trompes et de permettre aux artistes de prendre connaissance du lieu et du dispositif afin de faciliter l’élaboration d’un projet en vue d’une future candidature à une résidence.

La Montagne qui Chante, c’est enfin le nom du festival organisé chaque année en août au Faï pour célébrer l’anniversaire des trompes et les mettre à l’honneur.

Nous étions 11 courageux marcheurs qui n’avons pas eu peur de gravir une forte pente au départ, de marcher sous la pluie pour enfin terminer avec un faible soleil revenu tardivement.

Aussi, les photos ne rendront peut être pas tout le beauté que nous avons pu observer : la nature avec les premiers dégradés de couleurs et les lieux surprenants que nous avons découverts. Mais ce fut une belle rando et nous remercions Irénée et Joëlle de nous avoir fait découvrir ce lieu remarquable

Nous avons parcouru 12 kms 55 – avec un dénivelé de 585 mètres – IBP (indice d’effort = 61).

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