LE ROCHER DES DRUITES – LA BAUME DE L’EAU – BUOUX

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LE ROCHER DES DRUITES – LA BAUME DE L’EAU – BUOUX 

Mardi 16 mai 2023

Il y avait longtemps que nous n’étions pas si nombreux, 22 au total pour découvrir, après avoir suivi un magnifique sentier nous conduisant à Rocsalière  situé au pied d’un promontoire rocheux de molasse, où se dressent plusieurs maisons s’appuyant contre le rocher. Au hameau le sentier descend d’abord vers le frais ruisseau de la Marguerite avant de remonter près d’un vaste rocher qui émerge à peine des grands chênes: le Rocher des Druides. Ce rocher est un témoin avancé du plateau des Claparèdes dont il est séparé d’une vingtaine de mètres. Formé essentiellement de molasse, il émerge du sol d’une dizaine de mètres du côté du plateau et d’une vingtaine de mètres, de l’autre côté, sur son versant nord ; il est long d’une cinquantaine de mètres. C’est dans ce versant nord qu’à été aménagée une fortification qui utilise au maximum les possibilités défensives offertes par le rocher. Un débat est ouvert concernant la toponymie de ce rocher, curiosité locale qui a suscité bien des légendes. D’après certains, il devrait son nom à un temple desservi par des druides, durant l’occupation celto-ligure de la région. La forêt de chênes où jaillit le rocher se prête à cette interprétation. Pour d’autres, la toponymie beaucoup plus triviale viendrait du Provençal Toumple de las drudas, traduit par erreur temple des druides. D’après le Pichot Trésor de Xavier de Fourvières, toumple signifierait cavité et druda signifierait plantureuse. Mais en Provençal, comme en Français, il y a de nombreuses manières d’appeler les prostituées et ici le toponyme signifierait grotte des prostituées ! Il faut dire qu’à l’époque où l’accès vers Apt à partir de la combe de Lourmarin se faisait par Buoux, on passait par Rocsalière et au XVIe siècle, la présence de prostituées y était mentionnée. Le plus vieux métier du monde dit-on !

Nous poursuivons notre circuit pour remonter d’où nous sommes partis et découvrir un autre lieu remarquable au fond d’une baume perdue dans les falaises entre Buoux et Sivergues, là une source s’écoule de l’intérieur du rocher dans un bassin de décantation taillé par l’homme , dans le roc , il y a des millénaires  : c’est la Baume de l’Eau. A la Baume de l’Eau, on peut s’y désaltérer sans danger, car c’est une source. Captée l’eau sert à  alimenter les fermes de la région. Nous décidons d’y prendre notre repas. La baume de l’eau étant en cul de sac, nous revenons en haut des falaises pour longer les crêtes, de magnifiques belvédères s’offrent à nous. Nous avons l’impression d’être au bout du monde dans ce décor de falaises abruptes et de vallons encaissés. Au passage une très joli borie attire notre attention. Nous allons entamer une longue descendre sur un superbe chemin caladé au passage une vue plongeante sur une habitation troglodytique et le hameau de Chantebelle, juste en face de nous, les cairns du plateau du Clat. Que nous allons rejoindre un peu plus tard après avoir traversé l’Aigue brun.  Cette jolie rivière, qui coule dans notre département, au pied du massif du Luberon, est un affluent de la Durance. Elle a une longueur de 22,8 km, prend sa source dans le canton d’Apt, elle traverse 8 communes, Auribeau, Saignon, Sivergues, Bonnieux, Lourmarin, Puyvert, Lauris et Buoux. En sachant que ce dernier village est célèbre pour ses falaises, qui offrent de nombreuses voies à des passionnés d’escalade. Avant de traverser  le ruisseau de l’Aigue brun  sur un pont, nous faisons un petit arrêt devant de magnifiques cascatelles et un petit plan d’eau agréable lieu de fraîcheur pour l’été. Nous remontons tous en cœur vers le village de Sivergues.  Evoqué par Henri Bosco dans son double roman « Le Trestoulas L’habitant de Sivergues », l’ancien fief vaudois du Luberon, village « au bout du monde » est situé en fin de route goudronnée, en pleine nature. C’est sans nul doute le village qui a inventé « l’authentique ».

L’origine de son nom (IVe/Ve siècle) peut être attribuée à une Arlésienne, épouse de Saint Castor (évêque d’Apt) dont la famille vivait dans le Luberon. Elle aurait fondé un couvent avec six compagnes – six vierges – d’où le nom de Sivergues. Après une courte pause nous prenons le chemin du retour, belle petite descente, traversée d’une belle prairie en fleurs entre les falaises et remontée pour atteindre nos voitures.

Un grand merci à Jany pour cette randonnée pleine de charme et de découverte, nous avons marché 14 kms 700  pour un dénivelé de 500 m environ, avec un IBP Index de 61.

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