LE RAVIN DE LA LONGIERE à FONTIENNE

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LE RAVIN DE LA LONGIERE à FONTIENNE

Jeudi 16 mars 2023

Finalement nous sommes 8 au départ de cette balade pleine de charme et respirant la haute-Provence, une petite marche en immersion dans la vie d’antan. Nous remontons d’anciens chemins et découvrons des cabanons, des murs en pierre sèche, de vieux arbres fruitiers ensauvagés, un fond de ravin humide. Le printemps est là quelques fleurs pour agrémenter la promenade, le soleil est de la partie, il fait même chaud. Tout témoigne d’un long compagnonnage entre les villageois et leur territoire. Une invitation à goûter la quiétude du vallon et à apprécier son patrimoine paysager. Un sentier longeant de vastes terrasses cultivables soutenues par des murs perpendiculaires vous emmène jusqu’au ravin de la Longière que les villageois appellent vallon de l’Eau Salée en amont de la source du Beveron, nom qui figure sur le cadastre napoléonien de 1836.  Il a une longueur de 14 kms et se jette dans le Lauzon quand il y a de l’eau, aujourd’hui il est à sec. Pourquoi l’eau salée ? il y avait la mer dans tout ce territoire et on peut imaginer qu’en se retirant le sel est resté prisonnier, recouvert par des couches de sédiments calcaires et marneux. Le sel a été lessivé par des sources passant en profondeur (ce ne sont que des suppositions).  Les éleveurs y font encore paitre leurs troupeaux. Nous arrivons au cabanon du rocher, construit près des sources, directement sur un rocher, il n’a pas de toit, personne au village ne se souvenant en quoi il était fabriqué. Il pouvait abriter temporairement des hommes et leurs bêtes, puis nous découvrons le cabanon Sube : il porte le nom de son propriétaire ; couvert de lauses quatre pentes, sophistiqué, enduit et agrémenté d’une terrasse et d’une plaque d’envol pour les pigeons, à 3 niveaux (dont une cave), il avait plusieurs fonctions : stockage, élevage, séjour. La sauge officinale a survécu au long abandon du cabanon, sur le pas de la porte, à l’endroit de la terrasse d’agrément. Une citerne sous la cave a été déblayée lors de la restauration. Bref une cabane des vignes cossue comme il est rare d’en découvrir en pleine nature. Notre marche repart pour découvrir d’autres cabanons, nous nous arrêterons au dernier cabanon pour prendre notre petit goûter du jeudi. Joelle nous avait fait un succulent gâteau, merci pour cette délicate attention. Chemin faisant nous regagnons nos véhicules, encore une excellente après-midi,

merci à Jacqueline et Germain de nous avoir conduit durant ces 6 kms 300 pour 200 m de dénivelé.

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