Nous sommes 7 jeunes filles pour cette petite balade du jeudi après-midi dans la forêt de Pélicier sans trop de dénivelé nous avons pris notre temps avec de nombreux arrêts pour découvrir et commenter les fleurs au passage, toujours émerveillées de ce que nous offre la nature.
Ainsi nous sommes arrivées au château et avons pris notre goûter rituel du jeudi, nous avons beaucoup bu, de l’eau bien sûr, il faisait très chaud.
La forêt de Pélicier est une forêt artificielle de pin noir plantés au début du XXe siècle pour limiter l’érosion des sols. C’est une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de type 2. Elle a été intégrée à Natura 2000 en 2007.
Elle offre de magnifiques points de vue sur la vallée de la Durance, le Mont Ventoux, la montagne Sainte-Victoire et les Préalpes de Digne.
De nature principalement sédimentaire, le substrat géologique du site est composé de calcaires, de marnes, de grès de molasses
et de gypses appartenant au Miocène, à l’Oligocène et au Crétacé. Des épandages locaux de colluvions et des dépôts d’alluvions
fluviatiles recouvrent localement ces formations, dans les fonds de vallées et bas de versants
Bénéficiant d’un climat de type principalement supra-méditerranéen et étendu entre 330 m et 790 m d’altitude, le site s’inscrit dans les étages de végétation méso-méditerranéens, supra-méditerranéens et localement montagnards inférieurs.
La forêt s’est diversifiée et d’autres essences se sont naturellement intégrées, comme le pin d’Alep et le chêne vert sur versant sud, le chêne pubescent et le pin sylvestre sur versant nord. De même le sous-bois de certains secteurs est assez riche avec de nombreuses espèces fruitières (sorbiers, alisiers, pommiers, poiriers, merisiers sauvages, pruniers) offrant « le gîte et le couvert » à nombre d’espèces d’oiseaux et de chiroptères.
Un calme apaisant règne, agrémenté des chants des oiseaux cachés dans les hauts pins. C’est « une des plus belles forêts du coin ».
Ici, tout laisse la possibilité au promeneur de laisser libre cours à son imaginaire, sans guide. Pour découvrir les 1 040 hectares de la forêt étalés sur six communes, il faut oser s’y perdre.
Ainsi, le visiteur découvre les « chemins de Pélicier », sillonnant entre de jeunes arbres, puis s’engouffrant sur le chemin des Roches dans de hautes futaies de pins noirs, de chênes pubescents et de cèdres de l’Atlas. Entre milieux ouverts ensoleillés et fraîcheur sous les ombrages des arbres, l’ambiance change en quelques pas.
En chemin nous avons trouvé des bancs et chaises longues en bois pour admirer des paysages à couper le souffle plongeant, par exemple, sur le bassin de Forcalquier et la montagne de Lure. Nous avons pris le temps et profitez de la vue.
Au détour du chemin des Collines au cœur d’un site Natura 2000 (milieu conservé ou rétabli pour favoriser les habitats naturels et la faune et la flore ambiante), dissimulé derrière une allée de chênes, le château de Pélicier apparaît.
« C’est ici que l’histoire de la forêt domaniale a commencé, puisque l’Etat a acheté les terrains avec ce bâtiment en 1899 », témoigne le forestier. A cette époque, les nombreuses essences poussant autour de nous n’existaient pas. « Ces collines étaient très exploitées par l’Homme. Il faut imaginer l’endroit comme une ferme du début du XIXe siècle avec de nombreuses zones agricoles, des vignes et des bêtes en pâturage ».
Ce déboisement intensif a entraîné une érosion des sols et d’importants risques en aval, causant des crues, glissements de terrain et inondations. Au milieu du XIXe siècle, les lois sur la restauration des terrains en montagne (RTM) ont donc préconisé le rachat de ces terrains par l’Etat, pour un reboisement de grande ampleur. À la suite de ces mesures, une pépinière de pins noirs a été installée pour des premières plantations effectuées en 1905, la dernière salve de plantation ayant eu lieu dans les années 1960. Cette essence a été choisie à l’époque pour sa capacité à s’adapter aux sols peu fertiles ainsi qu’aux conditions climatiques parfois extrêmes en climat méditerranéen. Au fil des années, le bâtiment a connu différentes fonctions avant d’être laissé à l’abandon. « Il me tenait à cœur de redonner une mission à ce château. J’ai remarqué qu’il était devenu le refuge d’une colonie de Rhinolophes, une espèce de chauves-souris en voie de disparition. J’ai donc fait appel à des mécènes, comme Géosel, en plus de la participation de l’ONF et de l’Europe pour financer une partie de la restauration du toit et de deux façades », explique le forestier Gérard Peyrotty.
Aujourd’hui le château est le refuge des petits mammifères volants. Les fenêtres ont été murées, sauf quelques ouvertures pour leurs passages et l’aération du bâtiment.
Ce fut une belle journée ou même si l’on connait ce lieu, il y a toujours quelque chose à découvrir, nous avons marché 6 kms pour 170 m de déniveé.
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