FORCALQUIER LE PLAN DES AIRES PAR CHAREMBEAU

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FORCALQUIER LE PLAN DES AIRES PAR CHAREMBEAU

16-11-2023

Que faisons -nous aujourd’hui ? il pleut ce matin, j’y vais ou je n’y vais pas, finalement la météo très capricieuse en ce moment nous conseille de prendre un parapluie jusqu’à 13 h 30 donc nous y allons, nous allons lui faire confiance, aurons-nous raison ?

Nous sommes 7 bien équipés et prêts à partir pour cette petite promenade à travers la campagne autour de Forcalquier, courte mais belle escapade, sans trop de dénivelé et très variée. Départ de la Bonne Fontaine par un joli petit chemin qui remonte vers la Bombardière, nous nous retrouvons très vite sur la route de Villeneuve. Après quelques pas sur le bitume, nous partons sur un superbe sentier qui nous amène à l’hôtel  Charembeau, magnifique lieu de villégiature  confortablement installé dans les murs imposants d’une ferme du XVIIIè,  la vue s’élargie, le temps s’éclaircie, nous sommes chanceux, nous apercevons au loin Dauphin, Mane et toutes les crêtes de St Michel l’Observatoire. Chemin faisant nous reprenons un sentier dans la direction de Forcalquier, la chapelle Saint-Pancrace apparait au bout du chemin, nous montons donc voir cette chapelle Saint-Pancrace qui fut édifiée au XVIIe s. et est dédiée au patron de la ville. Le chemin s’ouvre devant un bel oratoire de la même époque, dédiée à Notre-Dame-de-Bon-Secours, en souvenir de l’église précédente dédiée à Notre-Dame. Au pied de la chapelle, superbe panorama sur les paysages environnants et la citadelle de Forcalquier.

Cette chapelle la plus connue et la plus visible de la ville : St. Pancrace  est mentionnée pour la première fois dans une bulle du pape Adrien IV (seul pape d’origine anglaise), en 1155, sous le nom de Sancta Maria de Ripis Altis (Notre Dame de Rives Hautes).

On dit qu’elle fut construite par un certain Aribert sur les conseils de Frondon, évêque de Sisteron. Mais la chapelle que l’on voit maintenant date du XVII ° s. elle est perchée sur une colline face à la ville, mais avant elle, il y avait une autre chapelle nommée : Notre Dame de Rivesaltes (à comparer avec Sancta Maria de Ripis Altis, les historiens locaux (en particulier J. Y. Royer) pourront apporter une réponse mais il semblerait que la traduction donne la même solution de dénomination), elle est connue pour avoir abrité les jeunes forcalquiérens. En effet, avant d’adopter ce saint, ils priaient Ste. Barbe en son église des Cordeliers, ils vinrent là pour avoir la tranquillité d’élire l’Abbé de la jeunesse.

Ce serait le roi René qui aurait favorisé la dévotion à St. Pancrace ; sa fête se déroule le 12 mai, il fait partie des saints de glace, son nom provençal est Sant Brancaï .

L’édifice se décompose en deux parties, la chapelle par elle-même où il devait exister deux bas-côtés, de nos jours, il n’en subsiste qu’un à deux travées voûtées d’arêtes et un ermitage qui semble dater de la première moitié du XVII ° s., il comporte deux étages. Elle a dû être restaurée en 1733 car cette date est gravée sur une pierre au-dessus de sa porte sud. La statue de Saint Pancrace que l’on peut voir dans la cathédrale vient de cette chapelle.

L’ensemble du site est constitué d’un oratoire appelé oratoire Notre-Dame, de la chapelle (normalement orientée) et d’une construction accolée à la chapelle dénommée prieuré ou ermitage. La chapelle est mentionnée dès le XIIe siècle. La construction des édifices actuels date du XVIe siècle pour les parties les plus anciennes et du XVIIe siècle. Restaurations importantes au XVIIIe siècle (date 1733 sur la porte sud). A l’abandon depuis de nombreuses années, l’ensemble fait actuellement l’objet d’un projet de restauration par la commune, en vue d’une réutilisation à des fins culturelles.

Nous repartons vers le centre-ville pour retrouver le couvent des Cordeliers que nous traversons par les jardins, admirons les majestueux muriers, mais la sortie est fermée. Des travaux nous obligent à rebrousser chemin, nous regagnons nos véhicules par la route.

le couvent des Cordeliers a été fondé au XIIIe siècle à l’emplacement d’un ancien prieuré bénédictin. Considéré comme l’un des plus anciens couvents franciscains du pays, il est actuellement le siège de l’Université européenne des Senteurs et Saveurs.

Inscrit aux Monuments Historiques, il a été en grande partie endommagé lors des guerres de religion et périclita jusqu’à la Révolution française avant d’être vendu comme bien national et transformé en exploitation agricole.

Propriété de la commune dès le XXe siècle, il a connu alors une importante campagne de restauration et présente encore plusieurs éléments d’origine comme le cloître gothique du XIVe siècle, des salles conventuelles, une chapelle du XVe, un ossuaire et une crypte. Non loin, il est possible d’admirer dans l’oratoire une Vierge à l’Enfant en bois sculpté du XVe siècle. Près des vestiges de l’église, la terrasse offre aux visiteurs un panorama incroyable.

Superbe randonnée sans pluie, nous avons eu raison de maintenir ce bol d’air, nous avons marché 8 kms pour 280 m de dénivelé.

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