CHATEAUFORT – SAINT GENIEZ

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 CHATEAUFORT – SAINT GENIEZ

Mardi 14 mai 2019

 

 

12 randonneurs étaient au départ de Châteaufort,  petit hameau de 28 habitants, 

 

ce matin le ciel est dégagé, une belle journée s’annonce. Dans l’Antiquité, le territoire de Châteaufort  fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance, et recouvre une partie du massif des Monges. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, et après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province romaine de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron). Des monnaies romaines des IIIe et IVe siècles, des céramiques, des tegulae attestent de la présence gallo-romaine dans le terroir. La localité apparaît pour la première fois dans les chartes vers 1030, à l’époque où une motte castrale est élevée. Elle était alors déjà désignée comme de Castro Forti. Très rapidement, les seigneurs, qui rendaient hommage aux comtes de Provence, prennent le nom de leur fief (et s’intitulent « de Châteaufort »). Leur château était construit au sud du village, sur une petite éminence. Une basse-cour était aménagée en dessous, l’ensemble n’excédant pas les 100 m2. Le prieuré ainsi que de vastes territoires relevaient de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, qui en percevaient les revenus. Au XIVe siècle, les Châteaufort  sont coseigneurs avec les Justas, les Valavoire, les Venterol et les Laveno. Quand un Laveno épouse Garsende de Justas, fille de Justas de Peipin, la part de seigneurie sur Châteaufort est incluse dans la dot. La communauté de Châteaufort absorbe au XVe siècle les deux communautés du Castellet d’Entraix (11 feux en 1315) et de La Pène (20 feux en 1297), qui ne se sont pas relevées de la crise du XIVe siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans). Elles relevaient de la viguerie de Sisteron. L’église d’Entraix, consacrée à Notre-Dame-de-Bethléem-et-Saint-Pierre, était un prieuré relevant de Cluny, qui a probablement été abandonné à la fin du XIVe siècle.

Empruntant les traces de St-Jacques de Compostelle qui permet la liaison jusqu’à Rome , notre balade domine la vallée de la Sasse. Nous prenons la petite route menant à « la pène » celle-ci se transforme en piste qui monte progressivement au pas de l’échelle. De beaux panoramas s’offrent à nous. Pause-repas, vue splendide sur le rocher de dromon, la crête de Vaumuse, barre de Geruen. Arrivés au col qui sépare le Gourras et le Lauzas, la descente se fait tranquille jusque St Geniez. Il y a quelque chose de fascinant, quelque chose de fort et d’inexplicable à Saint-Giniez. Ce quelque chose, c’est la Foi de Dardanus. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces avec lesquels  ils sont rattachés à la province romaine de Narbonnaise après la conquête romaine. Au 2e s. Les Sogiontiques  sont détachés des Voconces et forment une civitas  distincte, avec pour chef-lieu Segustero / Sisteron. Occupation romaine à Dromon où sera édifié le château féodal. 5e s. Siècle marqué par la création de Théopolis par Dardanus en pleine période de troubles de la fin de l’Empire romain. L’un des plus importants personnages de l’Empire romain qui se retira ici pour y créer Théopolis, la Cité de Dieu, référence à l’ouvrage de saint Augustin avec lequel Dardanus  échangeait des lettres. Le territoire actuel de Saint-Geniez fait partie de celui de la tribu celto-ligure des Sogiontii / Sogiontiques (Sogiontii).  Cette tribu aurait occupé un domaine du sud des Baronnies à la Durance avec une partie du massif des Monges. A St Geniez, à la fontaine au centre du village, nous avons pris le chemin qui mène derrière le cimetière et monte au « Pas de l’Echelle ». Puis nous redescendons par la piste toujours bien balisée, passons le domaine La Pène, Terre Basse, Les Jaumes  pour rejoindre le petit village de Chateaufort , vues sur Bure, le rocher de Hongrie.

Le sol est varié, on y trouve du marbre noir, mine de plomb sulfuré, baryte, du gypse composé en partie d’anydrite d’un beau blanc. Cette substance est exploitée pour faire des objets d’art, c’est avec un bloc provenant de cette carrière que l’on a fait le coq gaulois de la fontaine de Forcalquier.

 

 

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Merci encore à Dany de nous avoir fait découvrir ces beaux paysages. Nous avons fait 14 kms 500, dénivelé 750 m.

 

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