SORTIE RANDO ZEN DU 25 AVRIL 2024
CHAPELLE SAINT JEAN à CHATEAU ARNOUX
Nous sommes partis du parking du collège Camille Raymond, nous sommes 10, le soleil est au rendez-vous.
Nous prenons la direction du Barrasson et contournons la petite colline par la droite pour nous diriger au cimetière du Blachon, Delà, le circuit emprunte une piste forestière au milieu des bois des pins et va nous conduire au sommet 666 m ou nous retrouvons la petite chapelle. La chapelle Saint-Jean, et plus particulièrement Saint-Jean-Baptiste, fut construite en 1668 par quatre frères de la famille Ricard. Elle est devenue un haut lieu de pèlerinage depuis sa création. On dit qu’en 1753 devant 200 personnes environ qui assistaient à la messe, un enfant de sept ans fut guéri d’une maladie incurable le jour de la célébration de la Saint-Jean-Baptiste. Bernar Venet né le 20 avril 1941, homme de valeur, et attaché à ses racines provençales, sculpteur mondialement connu qui réside aux Etats Unis à New York, s’est engagé il y a quelques s’années à réaliser un mobilier spécialement conçu pour ce lieu.
Que ce soit l’autel, les bancs, l’ambon, la rampe de la tribune, la croix ainsi que les vitraux (réalisés à partir des dessins de l’artiste) c’est son œuvre. Une de ses sculptures visibles est celle qui se situe sur le rond-point Alsace Lorraine à St Auban, inaugurée le 15 décembre2016 : 4 arcs en acier de 86,5 degrés chacun.
L’abbé Maurel cite un texte du 12 juin 1667 où le conseil délibère pour ce qui regarde la construction de la chapelle sous le titre Saint-Jean-Baptiste sur le costau de Villevieille. La chapelle est terminée l’année suivante. Elle sera régulièrement entretenue, les paroissiens s’y rendant quatre fois par an en pèlerinage. Elle est mentionnée lors des visites pastorales du XIXe siècle comme étant en bon état ainsi que le mobilier. Lors de l’inventaire de 1906 (1 V 68), il existe un bâtiment à usage de chapelle dite St Jean situé sur le territoire de Château-Arnoux, quartier St Jean dont le sol est de superficie de 40 m². Le mobilier est complet, il y a une cloche et deux vitraux.
Une question cependant se pose sur la réalité de l’origine de la chapelle. L’abbé Maurel indique qu’elle date de 1667, mais l’édifice est parfaitement orienté, ce qui est inhabituel pour une construction du XVIIe siècle. Nous opterions plutôt pour une reconstruction sur un édifice plus ancien mais en ruine. Dominant le bassin de la Durance, l’ancien port fluvial de l’Escale et le passage de la voie Domitienne, la hauteur de Saint-Jean offre en outre les reliquats d’une fortification. Du mobilier néolithique et protohistorique y a été recensé. Vu la position, il est probable qu’un oppidum protohistorique a couronné le sommet de la colline. Les Romains ont pu ensuite y élever soit une tour de guet, soit un fanum qui aurait été ensuite christianisé par une chapelle. Il est difficile en effet de voir en celle-ci un lieu de culte paroissial. Sa fonction, sur un haut lieu, paraît être dirigée vers la protection du territoire qu’elle domine, en même temps qu’elle symbolise le domaine élevé de la divinité. Elle est le lieu de rencontre entre Dieu et les hommes, loin des contingences terre à terre de la plaine.
Par sa position sur une butte qui domine le village de Château-Arnoux, on peut se projeter au loin, ayant une vue dégagée que ce soit en direction de Sisteron, de Digne ou encore de Manosque. Nous profitons de notre situation dominante sur l’esplanade aménagée avec des tables de pique-nique pour déguster un gâteau aux pommes concocté par Joëlle, complété par d’autres friandises apportées par les participants, merci à tous. Notre descente s’effectuée par la face sud sous la chapelle pour récupérer nos véhicules. Une bonne après-midi dans la joie et la bonne humeur… 6,9 kms pour 172 m de dénivelé. Merci à tous de m’avoir accompagné.
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