RANDO BEAUMONT DE PERTUIS CHAPELLE STE CROIX LAC DE L’AILLADE
Mardi 23 avril 2024
Nous arrivons à Beaumont de Pertuis nous sommes 5, nous n’avons pris qu’une voiture, hé oui toujours les vacances scolaires qui rétrécissent la présence des mamies. Nous partons par une petite route pour monter à la chapelle Ste Croix. Au carrefour avec la piste forestière, nous sommes intrigués par ce qui ressemble à un oratoire : un monument tout en hauteur, une plaque gravée sur son piédestal et une double colonne de rouleaux de papier serrés déposés dans des cavités circulaires. L’homme qui marche, qui lit est une œuvre conceptuelle et touristique de Max Sauze, itinéraire poétique qui consiste à occuper l’espace en déposant des bornes le long d’une ligne virtuelle couvrant le territoire français. Ce dessin représente un Homme qui marche en lisant. Une borne est déposée tous les 15 km environ. Il y a 250 bornes. Ces bornes mesurent 27 cm x 27 cm et sont constituées de livres, en partie scellés dans du béton. Le présent concept est préservé à l’intérieur de la borne dans un étui inaltérable. La borne 22 a été officiellement inaugurée le 1er avril 2000. La borne 22bis a été offerte par les habitants de Beaumont à ceux de Farneze, ville à laquelle ils sont jumelés. Nous continuons notre montée pour atteindre la chapelle Sainte-Croix, ce petit édifice à nef unique et abside semi circulaire offre une large vue des deux côtés de la colline. Il daterait du XIIIe siècle et abritait autrefois un ermite – sûrement nourri par les habitants comme dans beaucoup de chapelles autrefois. La descente fut un peu périlleuse par un sentier très pentu. Nous nous sommes retrouvés sur une route au bord de laquelle se trouve une tombe Rose-croix à l’entrée de Beaumont, toujours sur cette route nous retrouvons la chapelle Notre Dame de Beauvoir qui a bien fière allure. Fondée avant 1079, abandonnée au XVè siècle, annexée au XVIè siècle à l’église paroissiale de Beaumont, augmentée en 1555 d’une chapelle latérale au sud, elle a été partiellement reconstruite probablement suite à l’un des deux tremblements de terre de 1708 et 1812. Nous traversons le village. La première référence concernant Beaumont apparaît en 1079. « Baùmoun » en Provençal signifie aussi la grotte (en référence à la grotte Saint Eucher). Il est indiscutable que l’Ermite soit entré dans une grotte surplombant la Durance comme l’attestent les écrits. Ce fût un vaste territoire, protégé par des collines et des franchises (droits ou privilèges) que les villageois ont habilement obtenues de leurs nombreux seigneurs. Il y en a eu tellement que le village a été longtemps dénommé Beaumont-les-Nobles. L’histoire de Beaumont est marquée par plusieurs tremblements de terre, dont le séisme de mars 1812 fut d’une violence inouïe. La face cachée de Beaumont-de-Pertuis, perchée sur une butte, la silhouette de ce village est affirmée par l’habitat qui s’est regroupé autour du castrum, dont il ne subsiste que quelques vestiges de remparts médiévaux. Mais Beaumont possède un important et extraordinaire patrimoine souterrain, chaque maison est construite sur des caves du XIIIe s. voire avant. Certaines de taille modeste étaient utilisées pour la conservation du fromage, mais d’autres sont de réelles « cathédrales gothiques » enterrées (domaine privé, ne se visitent pas). Nous poursuivons notre marche en direction de la tour d’Oriol, cheminant entre bois et route. Arrêt pour le repas, puis en route vers un petit lac de pêche bien sympathique, nous en faisons le tour et prenons le chemin du retour tout en descente vers Beaumont. Nous visitons le village avec attention, ainsi nous découvrons un grand nombre de fontaine et lavoir au détour des petites rues et place.
Ainsi nous avons parcouru 14,5 kms pour 400 m de dénivelé.
Laisser un commentaire