AUTOUR DE FORCALQUIER
Jeudi 28 novembre 2019
Encore une belle après-midi, nous étions 8 pour un petit parcours dans la campagne de Forcalquier. Nous avons pu observer de beaux paysages sous un angle inhabituel. Notre retour par des ruelles de la ville où nous avons pu voir et revoir certaines curiosités.
Forcalquier est une ville historique bâtie sur le versant d’une colline, au bord de la Via Domitia, entre les Alpes, la mer, le Rhône, la plaine et la montagne. Abrité par la montagne de Lure et tout près du Luberon, la ville bénéficie d’un climat méditerranéen, aux étés chauds et secs contre des hivers frais avec de fortes gelées fréquentes.
L’histoire de Forcalquier est ancienne, occupée dès le Xe siècle par les Celtes, colonisé par les romains, puis avec les luttes du Moyen âge, au fil du temps le peuple se réfugie sur les hauteurs, au cœur des villages. Le XIIe siècle sera son siècle d’or, sous le règne des Comtes de Forcalquier, la ville devient la capital d’un Comté qui s’étend des sources de la Durance aux portes de Cavaillon. De nombreux édifices romans ont été édifiés durant cette période faste. Au XIIIe siècle une alliance aillera Forcalquier à la Provence.
Le XIVe siècle sera marqué par des épidémies de pestes dont la peste noire, des pillages, une crise économique et démographique, guerres de religion causèrent la déchéance du Pays de Forcalquier.
Après la révolution Forcalquier devient sous-préfecture, l’une des plus petites de France. Forcalquier reste un lieu et un centre intellectuel, au XIXe siècle de nombreux évènements virent le jour comme l’Athénée littéraire (1867), les Jeux Floraux en 1872, les fêtes de l’inauguration de Notre Dame de Provence en 1875, la fondation de l’École des Alpes en 1876 et les fêtes de la Latinité en 1882.
La Citadelle
A l’emplacement du château des Comtes de Forcalquier, dont subsistent les bases au midi, s’élève aujourd’hui la Chapelle Notre Dame de Provence. La première pierre fut posée en1868 et la chapelle fut inaugurée le 12 septembre 1875. De style néo-byzantin, de forme octogonale et décorée d’anges musiciens aux angles, elle est surmontée d’un dôme qui porte une statue de la Vierge Marie à son sommet. Le tympan de l’arche d’entrée est sculpté de saints provençaux A l’origine le carillon possédait 20 cloches, il en compte aujourd’hui 15. En 1939, on désignait cet édifice sous le nom de Notre Dame de la Paix en confiant ainsi aux cloches de la Citadelle, la tâche de protéger Forcalquier. Le Carillon rythme l’année de musiques traditionnelles de Provence tous les dimanches à 11 h 30, et pour les principales fêtes. C’est l’un des très rares carillons manuels de Provence pratiquant le jeu traditionnel « à coup de poing ».
La Chapelle Saint-Pancrace
La chapelle Saint-Pancrace s’appelait Notre-Dame de Bon Secours, qui elle-même portait auparavant le nom de Notre-Dame de Rivesaltes. L’actuelle chapelle date du XVIIième siècle. Rien ne semble être antérieur à cette date. La fête patronale se place sous l’égide de Saint Pancrace en partie à cause du conflit entre la jeunesse et la municipalité. Les jeunes abandonnèrent le patronage de la Sainte Barbe et son autel à l’église des Cordeliers. Les jeunes se retournèrent vers la vieille chapelle de Saint-Pancrace. Cette fête fut vite associée à la foire de l’Ascension. De nos jours encore, les festivités commencent par une retraite aux flambeaux.
Fontaine Jeanne d’Arc
Cette fontaine construite en 1511 était initialement surmontée d’un Saint Pierre. Ce dernier fut remplacé par une statue de Jeanne d’Arc en 1900. Mais tout le monde n’apprécia pas ce changement. Eugène Bernard écrivit un poème vengeur où Saint-Pierre se plaint d’avoir été chassé : « Ah, elle est belle leur Jeanne, avec son petit front craintif, et son air mi-figue mi-raisin sous sa peau d’aubergine ! Et disons-le, puisque nous y sommes : si c’étaient d’honnêtes paroissiens, ils sauraient que de rester comme une quille sur un piédestal, laid ou beau, d’où coule ce que l’on boit, ce n’est pas la place d’une fille !»
Nous avons parcouru très tranquillement 5,5 kms pour un dénivelé de 150 m, la fraîcheur nous a très vite rattrapés, aussi nous avons été déguster un bon chocolat chaud, superbement décoré, non ce n’était pas le café Pouchkine et je ne m’appelle pas Nathalie, mais l’ambiance y était.
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