A TRAVERS LA CAMPAGNE ENTRE ONGLES ET LARDIERS

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Nous étions 15 randonneurs courageux, la température n’était pas estivale mais comme il n’y avait pas de vent, au soleil nous étions très bien. Nous avons marché dans une campagne bien dégagée sur de beaux chemins en partant d’Ongles, qui n’est pas véritablement un village, mais une communauté de hameaux, onze au total – Les Granges, les Valettes, Saint-Sargues, les Ganas, les Bisques, le Lauvas, les Rouvières,  lesCrottes, Curel, Bouiron, les Verdets, et la Fontaine – autour desquels gravitent de belles fermes en grès vert. Cheminant ainsi nous arrivons au hameau de Saint-Sargues (aussi appelé Seyssargues) et découvrons une belle fontaine de 1850, la propriété est en très mauvaise état mais elle est très belle de par sa dimension. Nous remontons vers l’église Notre-Dame, ancien prieuré de Saint-André-de-Villeneuve, cette Notre-Dame-en-Campagne (XII°-XIII°s), successivement citée sous les noms de Notre-Dame-de-Pitié, Notre-Dame d’Espérance, Notre-Dame-de-Revots et Notre-Dame-de-Benonos, fut ruinée lors des guerres de religion et reconstruite au XVII°s en récupérant le chevet plat, le mur nord et le bas du mur sud, reconnaissable à leur appareillage roman. La porte étant ouverte, quelle surprise fut la nôtre de découvrir une décoration de toute beauté à l’intérieur, les peintures murales du chœur (1861), sur la voûte-berceau : 24 médaillons dans des caissons en trompe-l’œil, en tons grisés sur fond bleu-charrette ; on y voit des personnages, des allégories et partout des rubans de texte en latin. Une petite crèche mignonne pour compléter notre collection. La boite aux lettres représente aussi une chapelle. Nous continuons par un chemin très agréable bordé de chênes majestueux pour arriver dans un grand champ, c’est l’heure de la pause banane, le soleil commence à bien nous réchauffer. Après notre petite collation nous repartons à travers champs de lavande et nature pour arriver au village de Lardiers. En contrebas de la route d’Ongles et dans un site bucolique, se trouve une curieuse grosse fontaine prolongée par un long abreuvoir à bestiaux. L’eau coule de la gueule d’un animal intermédiaire entre le bovidé et le diabolique gremlin. Poursuivant notre visite jusqu’au centre du village c’est un séquoia immense qui fait notre admiration,  avant d’arriver devant un immense bassin prolation du gigantesque lavoir couvert, l’eau y coule en abondance. L’église Sainte-Anne romane date du début de l’installation des Hospitaliers (XII°s) fur agrandie en 1606 de chapelle latérales. Au XI°S des Lazaristes fondèrent une ladrerie, les Hospitaliers vinrent remplacer les Lazaristes au XII°s, au fil du temps la maladrerie devint un simple hospice, puis courant XVII°s un modeste château. Reprenons notre route pour ressortir du village et passer devant la chapelle Saint-Claude, jolie petite chapelle fin XVII°s, face aux champs de lavande et à côté du cimetière. A l’intérieur une évocation de Notre-Dame-de-La-Salette.  Après admiration de cet espace nous reprenons un chemin pour une petite ascension jusqu’au Collet du Champs  pour atteindre notre altitude maximale de la journée 840m.  Nous redescendons vers Bouiron en passant, sur une terrasse bien exposée au soleil, nous avons dégusté les « TOTIS » pour nous mettre en appétit.

Petite explication de Christine : à la recherche de la signification de « toti », j’ai fini par prendre lou pichot trésor, la meilleure définition est « tartine » tout simplement ( ça désigne aussi une souche un tronc ou un trognon de chou)

(par extension c’est aussi un butor , un imbécile d’où « toti belli » mot doux!) bonne nuit (sans ail).

En fait ce sont des croutons grillés ailés ou non trempés dans de la nouvelle huile d’olive récolté par Christine et Renée. Nous avons eu ainsi le plaisir de découvrir 2 saveurs différentes d’huile d’olive, une plus verte, l’autre plus noire, excellentes et difficiles à départager, arrosé d’un vin de noix et pour finir un gâteau confectionné par Rosy (merci Rosy) , charmante épouse de Joseph qui a voulu nous faire oublier le froid. Après ce repas digne d’un 3 étoiles nous avons repris notre descente vers Ongles. La visite de Vière n’était pas prévue mais la curiosité n’a pu nous retenir. Il est dit de ce lieu : site lyrique par beau temps, terrorisant dans la lumière agonisante d’un coucher de soleil d’hiver, Vière – c’est-à-dire le vieux village- domine tout le pays d’Ongles depuis son promontoire caillouteux ; on y accède devant la ferme de La Rochelle (surnom du capitaine protestant Laurent Verdet durant les guerres de religion), par un chemin qui est presque une allée de château tant ses chênes sont beaux. Difficile d’imaginer qu’il y a eu là-haut un des plus gros village de la viguerie, avec remparts et château, et que l’endroit était encore habité mi XIX°s. Maintenant il ne reste que l’église Saint-Barthélemy qui a elle-même  dépassé le stade de l’agonie, et le cimetière  qui ne va guère mieux, même le tracé des rues, que l’on devinait encore il y a une trentaine d’années, s’est évaporé.

L’église Saint-Barthélemy citée en 1073  reconstruite au XIII°s, fut dévastée par les guerres de religion, fut restaurée en 1616, mais vers 1835 perdit sa voûte et alors devint ruine.

Voilà nous redescendons de notre promontoire pour regagner Ongles en passant par le village pour regagner nos voitures.

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Nous avons tout en cheminant et visitant parcouru 17 km avec un dénivelé de 400m.

Merci Thierry et Nelly de nous avoir fait découvrir ce circuit très passionnant par une si belle journée. Merci aux cuisinières de nous améliorer le repas à chacune de nos sorties par leur gâteries et autres bonnes choses.

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